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Liban - Terrorisme

Les familles des otages citent Machnouk : au gouvernement, tous sont pour l’échange

Ahmad Fliti, le vice-président du conseil municipal de Ersal, négociateur désigné par le chef du PSP Walid Joumblatt, a reçu l'aval de deux piliers sunnites du gouvernement.

Les parents des soldats otages se sont entretenus hier avec le ministre de l'Intérieur, Nohad Machnouk.

Le ministre de l'Intérieur, Nohad Machnouk, s'est entretenu, hier, avec une délégation des parents des militaires détenus par le Front al-Nosra et l'État islamique dans le jurd de Ersal, depuis le mois d'août dernier.
À l'issue de l'entretien, le ministre de l'Intérieur a souligné que « les familles des soldats détenus sont les familles de tous les Libanais. Je ne dévoilerai pas ce que je suis en train de faire pour faire avancer ce dossier. Nous n'allons pas baisser les bras jusqu'à ce que les militaires pris en otages retrouvent leurs familles et rentrent dans leurs villages ».
C'est ensuite Omar Haïdar, un proche d'un militaire détenu, qui a pris la parole. Il a indiqué que « les parents des soldats otages accueillent favorablement tous ceux qui veulent mettre la main à la pâte et prendre part aux négociations afin de clore le dossier ». Il a également rendu hommage « aux efforts déployés par le vice-président du conseil municipal de Ersal, Ahmad Fliti, pour l'aide qu'il est en train de fournir. Ce dernier entrera en premier en contact avec l'État islamique et ensuite avec le Front al-Nosra ».
De son côté, Talal Taleb, le père d'un militaire détenu dans le jurd de Ersal, a souligné, rapportant les propos du ministre de l'Intérieur, que « M. Machnouk nous a assuré qu'au sein du gouvernement, toutes les parties sont en faveur de l'échange et qu'il s'entretiendra prochainement avec Ahmad Fliti ».
La délégation s'est également rendue auprès du ministre de la Justice, Achraf Rifi, qui a évoqué les efforts déployés par la cellule de crise. « Nous tenons à la libération rapide des militaires détenus. Nous sommes devant une importante crise. L'État déploie d'énormes efforts pour libérer les militaires pris en otages. Il faut clore ce dossier en échangeant des prisonniers », a-t-il indiqué, notant que nombre d'hommes politiques soutiennent cet échange.
Il a également souligné qu'il « fait confiance à Ahmad Fliti en tant que négociateur, mais que ce dernier, qui négocie actuellement avec l'EI, n'a pas été nommé par le Conseil des ministres ».
M. Rifi s'est ensuite entretenu au téléphone avec M. Fliti.

« Je ne suis qu'un messager... »
Par ailleurs, le ministre de l'Agriculture, Akram Chehayeb, s'est rendu auprès du chef du CPL, le général Michel Aoun. M. Chehayeb a indiqué à l'issue de l'entretien que « personne n'est contre l'échange. Ce dossier est une priorité pour le PSP ».
Hier matin, le Premier ministre, Tammam Salam, et le ministre de la Santé, Waël Bou Faour, se sont réunis pour discuter du dossier des détenus et de la nomination d'Ahmad Fliti comme négociateur.
Ce dernier, dans une interview à al-Markaziya, a indiqué que « l'État islamique a accepté ma médiation. J'ai transmis le point de vue du chef du PSP Walid Joumblatt à l'EI, qui m'a lui aussi donné un message que j'ai porté à M. Joumblatt et j'attends sa réponse pour la porter à nouveau au jurd de Ersal. Je ne suis qu'un messager, une boîte aux lettres ».
« Je souhaite être mandaté par le gouvernement et j'espère que les négociations porteront des résultats positifs. Pour le moment, j'agis sous la couverture du PSP », a-t-il poursuivi.
À la question de savoir si l'EI relâchera des soldats pour faire preuve de bonne volonté, il a répondu par la négative, soulignant que « le seul acte de bonne volonté serait que l'EI revienne sur ses conditions irréalisables pour reprendre les négociations ».
De son côté, le cheikh salafiste de Tripoli Wissam al-Masri, qui bénéficie de la couverture du directeur général de la Sûreté générale et qui s'est personnellement porté volontaire en tant que médiateur, a souligné dans un entretien avec al-Markaziya qu'il « est prêt à coopérer avec Ahmad Fliti », notant cependant que « lui-même a réussi déjà à rencontrer l'émir de l'EI, et l'entrée de Fliti dans les négociations n'avancera pas vraiment les choses et il faudra avec son arrivée repartir à zéro ».
Il a aussi indiqué qu'il « déploie des efforts actuellement pour négocier avec l'EI et qu'il n'est pas encore entré en contact avec le Front al-Nosra ».
Il a aussi promis une « belle surprise prochainement ».
Dans un Tweet publié, hier, le Front al-Nosra a souligné que les négociations sont au point mort.

Le ministre de l'Intérieur, Nohad Machnouk, s'est entretenu, hier, avec une délégation des parents des militaires détenus par le Front al-Nosra et l'État islamique dans le jurd de Ersal, depuis le mois d'août dernier.À l'issue de l'entretien, le ministre de l'Intérieur a souligné que « les familles des soldats détenus sont les familles de tous les Libanais. Je ne...

commentaires (2)

Pauvres familles des soldats otages, ballotées dans tous les sens finalement !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

09 h 30, le 23 décembre 2014

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Commentaires (2)

  • Pauvres familles des soldats otages, ballotées dans tous les sens finalement !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    09 h 30, le 23 décembre 2014

  • "TOUS SONT POUR L'ÉCHANGE"... MAIS... ON ATTEND QUE CHACUN SE DÉCIDE ! MASCARADE... OU : LE THÉÂTRE DE MINUIT...

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 44, le 23 décembre 2014

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