Remarques méprisantes, attaques ad hominem... La campagne pour le second tour de la présidentielle en Tunisie dimanche a été marquée par des échanges agressifs entre deux candidats que tout oppose : le président sortant Moncef Marzouki et l'ex-Premier ministre Béji Caïd Essebsi. Avant même l'annonce des résultats préliminaires, le directeur de campagne de
M. Marzouki, Adnène Mancer, a mis en garde contre des fraudes au second tour. « Sans fraudes, ils ne gagneront pas », a ainsi martelé M. Marzouki, qui rappelle que son concurrent a servi sous deux régimes autoritaires, comme ministre sous le premier président Habib Bourguiba puis en tant que président du Parlement sous le dictateur Zine el-Abidine Ben Ali. M. Caïd Essebsi, lui, a accusé son rival d'être « un extrémiste » soutenu par les « islamistes » et les « salafistes jihadistes ». Même le style vestimentaire oppose les deux rivaux. M. Marzouki refuse symboliquement de porter une cravate et s'affiche régulièrement avec un burnous. M. Caïd Essebsi, qui se présente comme le garant de l'ordre et de la stabilité, dit vouloir redonner son prestige à la présidence.
Moyen Orient et Monde
Présidentielle, round II : deux candidats, deux styles et une campagne tendue
OLJ / le 19 décembre 2014 à 00h58
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