Pour Aoun, la priorité reste au débat autour de la République

Selon les proches du général Michel Aoun, ce dernier tient toujours à un débat autour de la République, et non pas sur la présidentielle, l'heure étant propice, à ses yeux, pour « se concentrer sur la situation des chrétiens libanais et consacrer leurs droits politiques ».
Le chef du CPL, qui se défend de vouloir amender l'accord de Taëf à travers cette proposition, a fait savoir aux deux émissaires français, Jean-François Girault, et russe, Mikhail Bogdanov, indique-t-on de mêmes sources, qu'il est urgent de consolider cette présence chrétienne dans le cadre de l'équation politique libanaise, parce qu'il sent, avec les exactions commises contre les chrétiens en Irak et dans certaines régions syriennes, que l'entité libanaise est en danger.
Partant, il minimise l'importance de la vacance à la tête de l'État, selon ses proches, qui soulignent que le général Aoun pense qu'un renforcement du poids politique chrétien est possible à travers l'organisation des législatives au terme desquelles un nouveau président serait élu.
Le député a aussi minimisé l'importance des informations au sujet d'un ballet d'émissaires entre Maarab et Rabieh, précisant qu'un ami commun essaie de rapprocher les points de vue avec le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, et de défricher le terrain en prévision d'une éventuelle rencontre, selon les mêmes sources, qui soulignent que lorsqu'il avait affirmait que Samir Geagea était le bienvenu à Rabieh, il répondait en fait à une question de la presse.
Or, il est peu probable, ajoute-t-on, que le chef des FL se rende à Rabieh tant que le général Aoun refuse d'engager un débat autour d'un candidat consensuel à la présidence de la République.

K. F.