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Irak : Abadi jure de combattre la corruption, même au péril de sa vie

Le Premier ministre irakien Haidar al-Abadi a affirmé lundi que la corruption était une menace aussi sérieuse que le "terrorisme", et a promis de combattre ce fléau, y compris au péril de sa vie.

Arrivé au pouvoir en septembre après une grave crise politique et alors que le pays faisait face à une offensive jihadiste, M. Abadi entend s'attaquer à la corruption et au clientélisme qui prévalaient sous son prédécesseur, Nouri al-Maliki.

"Nous avons commencé à prendre de gros poissons dans nos filets et nous continuerons jusqu'au bout, même si cela doit me coûter la vie (...), car la corruption n'est pas moins grave que le terrorisme", a déclaré M. Abadi à la presse dans la ville sainte chiite de Kerbala, au sud de Bagdad.

Le Premier ministre avait annoncé fin novembre une intensification de la lutte contre la corruption après avoir découvert que le pays payait des salaires à 50 000 soldats fictifs. Il a aussi limogé ou mis à la retraite une série d'officiers supérieurs. S'il n'a pas cité explicitement son prédécesseur, ses déclarations publiques apparaissent comme la preuve qu'il entend faire table rase de l'époque Maliki.

Interrogé par l'AFP sur les 50 000 soldats fictifs, M. Maliki a affirmé que "cette information était complètement fausse. Il n'y a pas de soldats fantômes au sein de l'armée, sauf dans quelques rares cas qui font l'objet d'un suivi". M. Maliki, resté Premier ministre pendant huit ans, n'a pas cité nommément M. Abadi, mais a directement critiqué ses prises de parole.

"La source" aurait "dû examiner ses informations avant de faire des annonces, ce qui aurait évité de générer une confusion exploitée par ceux qui veulent mettre à mal l'Etat et ses institutions", a-t-il déclaré.

M. Maliki a indiqué que les nombreux soldats ayant fui face à l'avancée des jihadistes du groupe Etat islamique (EI), début juin, avaient été retirés du registre de paie de l'armée. "Ils ne devraient pas être décrits comme des +soldats fantômes+ mais comme des déserteurs", a-t-il déclaré, admettant néanmoins que les emplois fictifs constituaient un problème au sein du ministère de l'Intérieur.

Le Premier ministre irakien Haidar al-Abadi a affirmé lundi que la corruption était une menace aussi sérieuse que le "terrorisme", et a promis de combattre ce fléau, y compris au péril de sa vie.
Arrivé au pouvoir en septembre après une grave crise politique et alors que le pays faisait face à une offensive jihadiste, M. Abadi entend s'attaquer à la corruption et au clientélisme qui...