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Projet d'écoutes extra-judiciaires en Espagne: l'opposition crie au "Big Brother"

L'opposition socialiste a dénoncé samedi la mise en place "d'une sorte de Big Brother" avec le projet de loi adopté la veille et autorisant l'éxécutif à ordonner des écoutes extra-judiciaires dans certains "cas d'urgence" et d'une "gravité particulière".
Jusqu'ici, certaines interceptions de communications privées par la police sans autorisation préalable d'un juge étaient autorisées mais uniquement dans le cadre d'enquêtes antiterroristes et contre des bandes criminelles.
Le texte doit être soumis au parlement où le Parti populaire du chef du gouvernement conservateur Mariano Rajoy dispose de la majorité absolue.
Cette mesure, s'il elle est adoptée, accorde au pouvoir exécutif le droit d'ordonner le contrôle des communications téléphoniques, écrites, ainsi que sur internet, "en cas d'urgence, quand les enquêtes sont menées pour vérifier un délit dans le cadre d'organisations criminelles, délits de terrorisme, délits contre les mineurs ou des personnes à statut juridique spécial".
Elles peuvent être décidées également en cas "d'autres délits qui, en vertu des circonstances, peuvent être considérés comme d'une gravité particulière, et quand il existe des raisons fondées qui rendent indispensable" l'interception des communications, affirme le texte.
Le contrôle d'informations privées pourra être accordé pour une période de trois mois renouvelable.
Le chef de l'opposition socialiste Pedro Sanchez a vivement critiqué ce projet de loi, estimant qu'il s'agissait "d'un tour de vis de plus" contre les droits et libertés, citant les coupes budgétaires dans l'éducation et la santé et la loi controversée sur la sécurité qui, notamment, prévoit de fortes amendes en cas de manifestations non autorisées.
"Et maintenant ils nous font une sorte de Big Brother", a-t-il affirmé à la presse, faisant référence au personnage du roman 1984 de George Orwell censé surveiller tout le monde.
L'élaboration du projet de loi a créé des tensions entre les ministères de la Justice et de l'Intérieur, selon la presse. Il "sera sûrement objet de controverse durant la procédure parlementaire", a affirmé samedi le journal El Periodico (gauche).

L'opposition socialiste a dénoncé samedi la mise en place "d'une sorte de Big Brother" avec le projet de loi adopté la veille et autorisant l'éxécutif à ordonner des écoutes extra-judiciaires dans certains "cas d'urgence" et d'une "gravité particulière".Jusqu'ici, certaines interceptions de communications privées par la police sans autorisation préalable d'un juge étaient autorisées...