Une centaine de personnes ont été tuées en fin de semaine dans la région de Beni, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), une tuerie imputée par le gouvernement aux rebelles ougandais des ADF. Au total, près de 200 civils ont été massacrés en moins de deux mois dans cette région explosive, où l'Onu appelle à « neutraliser » les « forces négatives ».
Un bilan encore approximatif
« J'ai le chiffre de 95 corps qui ont été enterrés dans une fosse commune », ainsi que « neuf autres qui ont été présentés aux autorités » dans une morgue, a déclaré à l'AFP Juma Balikwisha, député de l'opposition. De son côté, Albert Baliesima, député de la majorité, a déclaré : « On n'a pas encore un bilan définitif. C'est entre 70 et 100 personnes tuées. » Quant au gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, il a avancé le chiffre de 58 personnes tuées par les rebelles, avant que le porte-parole du gouvernement de Kinshasa, Lambert Mende, affirme que l'attaque avait fait « plus d'une dizaine de morts », selon un bilan encore provisoire. Pourtant, un habitant de la zone contacté par téléphone a confirmé à l'AFP qu'on avait « ramassé 95 corps en brousse ».
Les « premières conclusions de l'enquête » mettent bien en cause les rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF), déjà incriminés pour les massacres précédents, a ajouté M. Mende lors d'une conférence de presse. « La détermination du gouvernement » à « anéantir par tous les moyens ces égorgeurs de femmes et d'enfants est totale », a-t-il lancé.
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