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Vidéo EI: enquête pour assassinats en bande organisée visant deux Français

Deux Français, dont un Normand de 22 ans, sont visés depuis lundi par une enquête pour assassinats en bande organisée dans le cadre d'une entreprise terroriste, soupçonnés d'avoir pris part à la décapitation de prisonniers, filmée par le groupe Etat islamique (EI).

Outre Maxime Hauchard, un Normand de 22 ans identifié parmi les bourreaux du groupe jihadiste dans une "vidéo de propagande" diffusée dimanche, le procureur de Paris François Molins a évoqué la présence "possible" sur ces mêmes images d'un "second ressortissant Français" qui "pourrait être impliqué".

"Il pourrait s'agir, compte tenu des éléments de ressemblance, d'un jeune converti né en 1992 et parti rejoindre les rangs de l'Etat islamique en août 2013", a dit le procureur de la République de Paris, lors d'une conférence de presse pour annoncer cette enquête également ouverte pour association criminelle de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste.

Ce deuxième homme, dont il n'a pas précisé l'identité, "fait l'objet d'un mandat d'arrêt" dans le cadre d'une information judiciaire ouverte en octobre 2013.

La dérive de Maxime Hauchard est "loin d'être un cas isolé", il est "emblématique d'une certaine problématique", a souligné François Molins, se refusant à préciser si d'autres Français avaient été identifiés comme auteurs d'exactions en Syrie et en Irak.

Le procureur de Paris a dressé le portrait d'un jeune homme, "né en Normandie le 17 mars 1992, de parents nés en Normandie", qui s'est radicalisé seul, par internet, à la fin de son adolescence.

Hauchard appartient à un groupe de jeunes Normands radicalisés, originaires de la région de Rouen. Selon une source proche du dossier, deux d'entre eux, dont Maxime Hauchard, sont partis en Syrie, ce qui avait entraîné l'ouverture d'une enquête préliminaire à l'été 2014.

Ce deuxième jihadiste normand n'est pas le deuxième Français susceptible de figurer parmi les bourreaux dans la vidéo de l'organisation Etat islamique, a précisé une source proche de l'enquête.

Dans le cadre de l'enquête sur la filière rouennaise, un autre jeune homme avait été mis en examen et laissé libre sous contrôle judiciaire la semaine dernière. Il est soupçonné d'avoir envisagé de se rendre sur les terres de jihad mais n'est toutefois pas parti en Syrie.

L'enquête de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) sur la filière rouennaise a permis d'établir que Hauchard avait quitté la France pour rejoindre la Syrie via la Turquie le 17 août 2013.

Malgré un casier quasiment vierge, une condamnation pour délit de fuite et défaut d'assurance, il est dans le radar des services spécialisés depuis 2011, a expliqué le procureur Molins.

Entre octobre 2012 et mai 2013, deux voyages en Mauritanie, dans une école coranique d'obédience salafiste de Nouakchott, attirent notamment l'attention, a expliqué François Molins.

Il en revient "déçu", car l'enseignement reçu n'aurait pas été "assez radical", a poursuivi le procureur.

En Syrie, il ne se cache pas, et publie des photos en mars 2014 sur sa page Facebook, en tenue de combat. En juillet, il accorde une interview à la chaîne BFMTV depuis la ville de Raqqa, fief de l'organisation de l'Etat islamique.

Et un mois plus tard, toujours sur Facebook, il exhorte des candidats au jihad à le rejoindre. Le 24 octobre, un mandat de recherche est délivré.

Selon des sources proches du dossier, 20% des personnes quittant la France pour aller combattre en Syrie sont des convertis.

Deux Français, dont un Normand de 22 ans, sont visés depuis lundi par une enquête pour assassinats en bande organisée dans le cadre d'une entreprise terroriste, soupçonnés d'avoir pris part à la décapitation de prisonniers, filmée par le groupe Etat islamique (EI).Outre Maxime Hauchard, un Normand de 22 ans identifié parmi les bourreaux du groupe jihadiste dans une "vidéo de...