L'ONU presse le parlement libanais de choisir un président de la république

Le Conseil de sécurité de l'ONU a appelé mercredi le parlement libanais à "faire en sorte que des élections présidentielles puissent être organisées dès que possible", alors que le parlement vient de prolonger son mandat jusqu'en 2017.

Dans une déclaration adoptée à l'unanimité à l'initiative de la France, le Conseil a "souligné l'importance pour tous les parties libanaises de préserver l'unité nationale (..) et de respecter la politique de dissociation" d'avec le conflit syrien.
Les 15 pays membres du Conseil se sont dits "préoccupés par la prolongation de la vacance de la présidence" et ont souligné "l'urgence" d'ouvrir la voie à la nomination d'un président "sans retard supplémentaire".
"Il n'a pas d'obstacle extérieur à l'élection d'un président", a souligné devant la presse le coordinateur pour le Liban Derek Plumbly, estimant que la vacance de la présidence avait "un effet très débilitant".

Le Parlement libanais a décidé mercredi dernier de s'auto-prolonger jusqu'en 2017, en raison des antagonismes suscités par la guerre en Syrie qui empêchent tout consensus sur l'avenir politique du pays.
L'actuelle législature aurait dû se terminer le 20 juin 2013 au terme de son mandat de quatre ans mais les députés l'avaient prolongée une première fois le 31 mai 2013 jusqu'au 20 novembre 2014.
Entre temps, les 128 députés, profondément divisés entre partisans et opposants au régime en Syrie, n'ont pu se mettre d'accord sur le nom d'un président de la République pour remplacer Michel Sleimane dont le mandat s'est terminé le 25 mai 2014.