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Liban

Ban « exhorte » les dirigeants à élire un nouveau président et le Hezbollah à se désengager de Syrie

Derek Plumbly,hier, à l'Onu.Photo Sylviane Zehil

« Le Liban est actuellement confronté à des défis extraordinaires et cette situation nécessite une présidence, un Parlement et un gouvernement qui fonctionnent, et ce dans l'intérêt de toutes les communautés libanaises », a averti hier le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, dans son dernier rapport sur l'application de la résolution 1701 du Conseil de sécurité. Ce rapport de 18 pages, qui a fait l'objet de consultations au sein de cette instance, en présence de Derek Plumbly, coordonnateur spécial de l'Onu au Liban, contient toutefois un message bien optimiste.
Malgré les préoccupations sécuritaires croissantes dans la région et un certain nombre d'incidents graves survenus de part et d'autre de la ligne bleue, la situation dans la zone d'opérations de la Finul est demeurée « stable ». Cette relative stabilité est en grande partie due à la présence de la Finul et de son dispositif de liaison et de coordination avec l'armée libanaise et les forces de défense israéliennes, indique le rapport. « Il est donc important de maintenir la stabilité et la sécurité du sud du Liban face aux menaces qui pèsent sur la sécurité du pays et de l'ensemble de la région », note M. Ban. Il est donc impératif que le Liban « progresse davantage dans l'exercice effectif de son autorité sur l'ensemble de son territoire ».

Le rôle vital de l'armée et des FSI
Le secrétaire général de l'Onu rend également hommage au rôle vital joué par l'armée et les FSI avec la Finul face aux défis sécuritaires complexes auxquels fait face le pays dans la lutte contre le terrorisme et les pressions exercées à la frontière libano-syrienne. Il se félicite également de l'aide accordée à l'armée et aux FSI par les États membres, en particulier l'aide généreuse d'un milliard de dollars de l'Arabie saoudite au titre de soutien dans le combat contre le terrorisme. L'assistance apportée à l'armée libanaise par les États membres s'est par ailleurs renforcée, souligne-t-il.

L'impact de la crise syrienne
Le secrétaire général de l'Onu fait état de l'impact de la crise syrienne sur le Liban qui est, selon lui, « plus fort que jamais » et exprime « son inquiétude » face aux attaques menées depuis la Syrie contre l'armée libanaise par des groupes extrémistes violents, dont Daech et le Front al-Nosra, leurs incursions en territoire libanais, ainsi que face aux prises d'otages et des meurtres abominables dont ils se sont rendus coupables. Il attend « la libération rapide » de tous les membres des services de sécurité retenus en otages. Déplorant aussi les tirs et les incursions aériennes dans les zones frontalières du Liban en provenance de la Syrie, M. Ban demande instamment au gouvernement syrien et à toutes les parties qui combattent de mettre un terme aux violations de la frontière et de respecter la souveraineté et l'intégrité territoriale du Liban. Le secrétaire général de l'Onu condamne aussi la participation de groupes et citoyens libanais au conflit syrien en violation de la politique de distanciation adoptée par le Liban et les principes de la déclaration de Baabda et « demande une nouvelle fois au Hezbollah et aux autres éléments libanais, dans l'intérêt de la stabilité du Liban, de se dégager de toute implication dans le conflit syrien, conformément à ces engagements ».

1,124 million de réfugiés, 30 000 de plus
Quant au nombre de réfugiés syriens enregistrés au Liban, il s'élève désormais à 1,124 million, soit 30 000 de plus que le chiffre indiqué dans le dernier rapport. Il note que « le Liban accueille le plus grand nombre de réfugiés syriens et héberge la plus forte densité de réfugiés par habitant dans le monde ». À ce sujet, le secrétaire général de l'Onu appelle la communauté internationale à reconnaître la spécificité de ce fardeau supporté par le pays du Cèdre, tout en rappelant l'action de la communauté internationale à ce sujet, à savoir la réunion ministérielle du Groupe international d'appui au Liban en présence du Premier ministre Tammam Salam qui s'est tenue à New York, en septembre, en marge de l'Assemblée générale, et qui a été suivie, le 18 octobre, par la Conférence de Berlin à l'instigation du gouvernement allemand. L'Onu salue aussi la détermination des participants « à soutenir la souveraineté et les institutions du Liban et à promouvoir les efforts visant à aider le pays à faire face aux répercussions économiques, sociales et sécuritaires du conflit syrien ».

Prospection et exploitation de pétrole et de gaz
Le secrétaire général invite par ailleurs les gouvernements du Liban et d'Israël à poursuivre leurs efforts pour délimiter leurs zones économiques maritimes respectives afin de procéder à la prospection et à l'exploitation de réserves sous-marines de gaz naturel et de pétrole. « C'est une priorité nationale tant pour le Liban que pour Israël », estime-t-il.
Il n'a pas manqué d'exprimer une fois de plus son admiration devant l' « impressionnante résilience » du Liban face à tant de difficultés, mettant toutefois en garde contre l'implication récente de Daech et du Front al-Nosra dans les attaques, notamment contre l'armée, ce qui traduit le risque « très réel » de contagion du conflit syrien au Liban.
C'est sur une note optimiste que M. Ban conclut : « Les partenaires internationaux sont venus à la rescousse du Liban pour l'aider à satisfaire ses besoins sécuritaires urgents. Au Liban comme ailleurs, la sécurité et la stabilité à long terme exigent qu'il soit mis un terme au conflit dans la région et que l'on s'achemine vers une paix juste, durable et globale. Mais je crois qu'en collaborant au sein de la communauté internationale, le Liban et ses amis pourront continuer à maintenir la sécurité du pays. »

« Le Liban est actuellement confronté à des défis extraordinaires et cette situation nécessite une présidence, un Parlement et un gouvernement qui fonctionnent, et ce dans l'intérêt de toutes les communautés libanaises », a averti hier le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, dans son dernier rapport sur l'application de la résolution 1701 du Conseil de sécurité....

commentaires (3)

Si ban machin etait aussi ecoute , ce que je souhaite de tout Coeur , on l'aurai fait deja quand il se "desole" des colonies et "desapprouve" le massacre de Gaza par des juifs sionistes sur des sunnites palestiniens !!! alors ban machin on t'autorise a condamner , pleurer etc... autant que tu voudras , c'est baleich ,,....

FRIK-A-FRAK

10 h 37, le 13 novembre 2014

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Commentaires (3)

  • Si ban machin etait aussi ecoute , ce que je souhaite de tout Coeur , on l'aurai fait deja quand il se "desole" des colonies et "desapprouve" le massacre de Gaza par des juifs sionistes sur des sunnites palestiniens !!! alors ban machin on t'autorise a condamner , pleurer etc... autant que tu voudras , c'est baleich ,,....

    FRIK-A-FRAK

    10 h 37, le 13 novembre 2014

  • IL FAUT SE PARER D'UNE DÉCISION DU CONSEIL DE SÉCURITÉ ET EXIGER... NON EXHORTER !

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 17, le 13 novembre 2014

  • Les "exhorations" répétées de l'ONU aux dirigeants libanais à "élire un président" et au Hezbollah à se "désengager de Syrie" n'ont jamais servi ni servent à quoi que ce soit. Il faudrait que l'OBU décrète des sanctions contre ceux qui bloquent l'élection d'un président et tous ceux qui ne respectent pas "la Déclaration de Baabda et la distanciation du conflit syrien".

    Halim Abou Chacra

    05 h 39, le 13 novembre 2014

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