Bassil appelle à un referendum sur l’élection d’un président

Le ministre libanais des Affaires étrangères et membre du Courant patriotique libre (CPL) Gebran Bassil a appelé mercredi à tenir un referendum symbolique afin de recueillir l'opinion des chrétiens sur l'élection présidentielle.

"En Espagne, les Catalans se sont prononcés par referendum. Organisons donc un referendum symbolique au Liban afin que les chrétiens puissent décider qui accèdera à la présidence, a proposé M. Bassil, dont le beau-père et chef du CPL Michel Aoun est candidat à la présidence. Est-ce qu'ils sont prêts à assumer un tel référendum ?", a-t-il lancé, en allusion à ses opposants politiques.

La présidence est vacante depuis le 25 mai, date de la fin du mandat de Michel Sleiman. M. Berry avait convoqué les députés à une première séance plénière le mercredi 23 avril. Celle-ci n'a pas débouché sur l'élection d'un nouveau président, aucun des candidats n'ayant obtenu le nombre de voix nécessaires. Tous les tours suivants ont tourné court, faute de quorum. Une prochaine séance a été fixée au 19 novembre.

La loi sur la prorogation du mandat du Parlement a été publiée hier dans le Journal officiel. La loi avait été votée le 5 novembre, elle prévoit une prorogation de 31 mois du mandat de la Chambre qui expirait le 20 novembre. La législature expire ainsi le 20 juin 2017.

"Les responsables (libanais) n'ont pas pris en considération le choix du peuple d'élire un président de la République sans influence étrangère, et nous savons que le Parlement ne reflète pas la voix du peuple", a poursuivi M. Bassil, ajoutant : "Nous ne cautionnerons plus dorénavant un président de la République qui ne représente pas les chrétiens".