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Iran : le ministère de la Culture se défend face aux pressions des conservateurs

Le ministère iranien de la Culture, sous pression du Parlement dominé par les conservateurs, a défendu mardi sa politique d'ouverture en matière de censure, affirmant qu'elle n'outrepassait pas les "lignes rouges" du régime.

"Nous n'obéirons pas aux lignes rouges définies par des individus, des partis et des factions. Les lignes rouges de ce ministère sont celles fixées par le système et le guide suprême", l'ayatollah Ali Khamenei, a assuré le porte-parole du ministère, Hossein Nouchabadi.

Depuis août 2013, 89 films ont reçu du ministère l'autorisation d'être diffusée, a-t-il affirmé, soulignant que seuls huit avaient été interdits.

Le porte-parole était interrogé sur ces longs-métrages interdits, dont les scénarios avaient été approuvés par un comité de censure du ministère. Le ministre de la Culture, Ali Janati, avait initialement autorisé ces films mais s'était rétracté après des critiques de députés conservateurs.

"Si le film ne correspond pas au scénario (tel qu'approuvé par le premier niveau de censure), il n'est pas autorisé", a expliqué M. Nouchabadi pour défendre le revirement du ministre.

L'un de ces films interdits, "I'm not angry" (Je ne suis pas en colère), dépeint les difficultés de la jeune génération iranienne à travers la vie d'un étudiant téhéranais exclu de l'Université après sa participation au mouvement de contestation contre la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad en juin 2009. Le film a provoqué une polémique entre le ministre et plusieurs députés qui ont dénoncé une apologie de la "sédition", terme utilisé par les conservateurs pour qualifier les manifestations de 2009. Certains membres du Parlement ont également menacé de demander la révocation de M. Janati. "Nous ne sommes pas contre le Parlement, qui a aussi la responsabilité de nous soutenir", a affirmé le porte-parole.

Concernant ce long-métrage, pourtant présenté dans différents festivals en Iran et à l'étranger, "l'arrêt de diffusion n'est que temporaire", a affirmé M. Nouchabadi, pour qui certaines scènes posent problème et doivent "être supprimées".

Le ministère iranien de la Culture, sous pression du Parlement dominé par les conservateurs, a défendu mardi sa politique d'ouverture en matière de censure, affirmant qu'elle n'outrepassait pas les "lignes rouges" du régime.
"Nous n'obéirons pas aux lignes rouges définies par des individus, des partis et des factions. Les lignes rouges de ce ministère sont celles fixées par le système...