Golfe: l'émir du Koweït aux Emirats et au Qatar avant une réunion du CCG

L'émir du Koweït, médiateur dans le différend qui oppose des monarchies du Golfe au Qatar, accusé de destabiliser la région, a effectué vendredi de brèves visites à Abou Dhabi et Doha, selon des sources officielles.

Ces visites sont intervenues avant une réunion lundi à Doha des ministres des Affaires étrangères pour préparer le sommet annuel du Conseil de coopération du Golfe (CCG), prévu le 9 décembre dans la capitale du Qatar.

Aucune annonce n'a été encore faite sur un retour des ambassadeurs des Emirats arabes unis, d'Arabie saoudite et de Bahreïn à Doha, d'où ils avaient été rappelés en mars, une mesure qui avait ouvert une crise sans précédent au sein du CCG depuis sa création en 1981.

Au cours de sa brève visite à Abou Dhabi, l'émir du Koweït, cheikh Sabah al-Ahmed Al-Sabah, a rencontré le vice-président émirati, cheikh Mohamed Ben Rached Al-Maktoum, et le prince-héritier d'Abou Dhabi, cheikh Mohamed Ben Zayed Al-Nahyane, avec lesquels il a évoqué "la marche du CCG" et "le souci des deux pays de renforcer l'action commune et de consolider l'unité du CCG", selon l'agence officielle WAM.

Après Abou Dhabi, l'émir du Koweït a fait en soirée une escale à l'aéroport de Doha où il s'est entretenu avec son homologue qatari, cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani, de l'action du CCG et de la conjoncture régionale, selon l'agence du Qatar QNA.

Au terme d'une réunion du CCG fin août à Riyad, le chef de la diplomatie koweïtienne Sabah Khaled Al-Sabah avait fait état d'une entente "pour surmonter au plus tôt" le contentieux avec le Qatar, mais sans avancer de date pour un retour des ambassadeurs à Doha.

Le Qatar a été accusé par ses voisins de soutenir les islamistes proches des Frères musulmans dans les autres pays du Golfe, dont des dizaines ont été condamnés à la prison aux Emirats, et de servir de refuge à des islamistes d'autres pays arabes.

Doha est également considéré comme l'un des principaux bailleurs de fonds des Frères musulmans en Egypte et des groupes proches de cette confrérie dans les pays du Printemps arabe, alors que l'Arabie saoudite et le reste des monarchies du Golfe soutiennent les militaires égyptiens.
En septembre, des informations non confirmées ont fait état du départ du Qatar de certains dirigeants égyptiens des Frères musulmans qui s'y étaient réfugiés.