Aoun réitère son opposition à la prorogation : "L'alternative, c'est la tenue des législatives"

Le chef du Bloc du changement et de la réforme, le général Michel Aoun, a réitéré mardi son opposition à la prorogation du mandat du Parlement. "Il n'y a rien qui s'appelle un vide dans l'Etat libanais, il ne faut pas convaincre les Libanais d'une telle menace. L'alternative à la prorogation est la tenue des élections législatives", a indiqué M. Aoun a l'issue de la réunion hebdomadaire de son bloc.

Le président du Parlement, Nabih Berry, a convoqué les députés à une séance législative mercredi afin, entre autres, de proroger le mandat de la Chambre qui expire le 20 novembre.

"Si nous arrivons au 20 novembre et que les législatives n'ont toujours pas eu lieu, le gouvernement sera toujours présent et pourrait convoquer à des élections", a poursuivi M. Aoun. Selon lui, le projet de loi électorale dit de la Rencontre orthodoxe est "le seul qui garantit une juste représentativité à toutes les communautés". Et de souligner : "Le vivre-ensemble ne peut avoir lieu qu'à travers la justice entre les Libanais. Et ne nous ne pouvons proroger le mandat d'un Parlement qui a perdu sa crédibilité en ce qui concerne l'adoption d'une nouvelle loi électorale".

Michel Aoun a dans ce cadre indiqué que son bloc prendra demain la décision de prendre part ou non à la séance parlementaire de demain.

Commentant l’initiative présentée quelques heures plus tôt par le leader des Forces libanaises, Samir Geagea, M. Aoun a déclaré : "Nous ne refusons pas cette initiative mais quand M. Geagea la transformera en quelque chose de concret, nous lui répondrons". 

M. Geagea a proposé l'élection d'un président lors de la séance parlementaire prévue demain et, dans une seconde étape, la prorogation technique des délais prévus pour l’organisation des législatives.