Les familles des militaires et agents de sécurité otages des groupes jihadistes en Syrie se sont rallié les suffrages du mufti de la République, cheikh Abdellatif Deriane, dans leurs efforts pour obtenir leur retour sains et saufs.
Une délégation de ces parents a été reçue hier par le mufti, qui l'a assurée qu'il effectuera « tous les contacts nécessaires avec toutes les parties concernées et tous les décideurs potentiels » afin de parvenir à des « solutions positives » d'une situation dramatique qui dure depuis l'été dernier.
Le mufti a estimé qu'il s'agit d'une situation aux dimensions « éthique, humaine et nationale ».
Avec une délégation du Akkar conduite par l'ancien député Wajih Baarini, le mufti a parlé de l'importance, soulignée par l'ancien parlementaire, d'une « coordination avec le Conseil supérieur islamique, en vue de contrôler les discours religieux qui se propagent sur les écrans ou dans les mosquées », et « de suspendre tous les imams de mosquée extrémistes ». Enfin, de tout faire au service de « l'unité islamique ».
« La terreur noire mondialisée apatride et sans religion qui sévit en Égypte ne parviendra pas à ébranler le régime que les Égyptiens se sont choisi », a par ailleurs affirmé le mufti devant une délégation égyptienne.
Preuve en est l'attitude unanime que le peuple, le gouvernement et le président égyptiens adoptent, face aux « criminels incidents terroristes », a-t-il ajouté.
Enfin, le mufti Deriane a reçu une délégation du bureau politique de la Jamaa islamiya (Frères musulmans) conduite par son chef, Azzam Ayoubi, en présence du député Imad Hout.
« Nous avons tenu, en ce début de nouvel an de l'Hégire, à rendre visite à Dar el-Fatwa, qui représente à nos yeux une instance nationale et islamique », a-t-il dit. Avec le mufti, il a surtout été question des incidents « qui défigurent la scène islamique », a ajouté le chef du bureau politique de la Jamaa, et « des tentatives répétées d'entraîner les sunnites et l'armée à s'affronter ».
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