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Économie

Assouplissement des conditions de crédit en zone euro

Depuis la publication par la BCE et par l'EBA des résultats des AQR/stress tests des banques européennes, de multiples commentaires ont été faits sur les implications sectorielles de cet exercice : la qualité technique de l'examen, son degré de rigueur ou ses insuffisances, l'identification des canards boiteux (surtout en Italie), la hiérarchie entre les grands groupes bancaires, etc. La publication ce jour du Bank Lending Survey trimestriel de la BCE est un complément d'information d'une grande valeur.
Tout d'abord, il n'est pas inutile de rappeler pourquoi on a mené un tel examen des bilans bancaires. En juin 2012, la zone euro était en train de se désintégrer. Pris de panique, les chefs d'État et de gouvernement reconnaissent qu'il est « impératif de casser le cercle vicieux entre banques et souverains ». L'Espagne est alors en première ligne et tout le monde se gratte la tête pour savoir comment recapitaliser son secteur bancaire sans alourdir davantage ses comptes publics. L'idée est que si l'on crée une supervision bancaire unique, l'ESM pourra participer directement à la recapitalisation des banques espagnoles. Même si cette éventualité n'aura pas de suite, le projet de l'union bancaire est lancé. La BCE s'en empare et ne le lâchera plus. La supervision unique est désormais une réalité. C'est le plus grand effort d'intégration dans la zone euro depuis la mise en place de la monnaie unique. Depuis le fameux discours de Draghi en juillet 2012, l'écart de taux souverains entre cœur et périphérie s'est fortement réduit, mais il n'en a pas été de même en ce qui concerne les coûts d'emprunt des entreprises non financières
(graphe ci-dessus). Pendant plus de 18 mois, l'encours de crédit au secteur privé s'est réduit, avant de donner depuis peu des signes de stabilisation. La préparation à l'opération AQR/stress tests a modifié les conditions d'offre de crédit de sorte que la défragmentation des conditions de crédit n'est encore que partielle.

 

Depuis la publication par la BCE et par l'EBA des résultats des AQR/stress tests des banques européennes, de multiples commentaires ont été faits sur les implications sectorielles de cet exercice : la qualité technique de l'examen, son degré de rigueur ou ses insuffisances, l'identification des canards boiteux (surtout en Italie), la hiérarchie entre les grands groupes...

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