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Le parlement du Lesotho réuni pour la première fois depuis le coup d'Etat manqué

Le parlement du Lesotho s'est réuni vendredi pour la première fois depuis une tentative de coup d'Etat fin août, pour une session parlementaire exceptionnelle qui marque le retour à la normalité politique pour ce petit pays d'Afrique australe.

Le roi Letsie III, monarque au rôle essentiellement protocolaire, a ouvert la session en remerciant la communauté internationale, en particulier la communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), qui a aidé son pays à sortir de l'ornière.

"Au nom de la nation Basotho, je voudrais exprimer ma très profonde gratitude pour l'assistance diligente apportée à un moment critique de notre cheminement politique", a solennellement déclaré le roi.

En conflit avec ses alliés de la coalition gouvernementale formée en 2012, le Premier ministre Thomas Thabane avait suspendu le Parlement il y a quatre mois pour éviter un vote de défiance.

Accusé d'autoritarisme, M. Thabane a dû s'enfuir en exil de nuit le 30 août quand le général Tlali Kamoli a envoyé l'armée neutraliser les commissariats de police.

Vendredi, l'opposition à M. Thabane exultait et ses députés sont arrivés en chantant et en dansant au parlement.

Ils ont accepté de ne pas déposer de motion de censure contre M. Thabane mais des élections anticipées doivent avoir lieu en février, deux ans avant l'échéance normale, et les jours de M. Thabane au pouvoir semblent désormais comptés.

"La démocratie recommence", se félicitait un député du Congrès Démocratique, Kotiti Diholo. "Il n'y avait plus de démocratie dans le pays, mais on va pouvoir de nouveau représenter notre peuple".

Le Congrès Démocratique, emmené par l'ancien Premier ministre Pakalitha Mosisili, au pouvoir pendant quatorze ans de 1998 à 2012, est déjà le parti le plus nombreux au Parlement et il s'est allié au parti du vice-Premier ministre Mothetjoa Metsing

"Ils font toujours beaucoup de bruit. Mais (...) le peuple Basotho sait qui sont les éléments déstabilisateurs dans ce pays", a rétorqué le ministre de l'Intérieur Joang Molapo

Selon lui, c'est la croisade anti-corruption de M. Thabane, à la tête d'un des rares gouvernements de coalition du continent depuis 2012, qui a été le véritable déclencheur de la crise.

M. Metsing, soupçonné d'être impliqué dans le récent coup d'Etat, a notamment été placé sous enquête préliminaire pour corruption.

Signe de tensions persistantes, le dispositif de sécurité était imposant, et la parade militaire avait été annulée.

En 1998, l'élection de M. Mosisili avait provoqué des émeutes sanglantes et l'intervention militaire de l'Afrique du Sud. Il avait dû céder le pouvoir en 2012.
Le parlement du Lesotho s'est réuni vendredi pour la première fois depuis une tentative de coup d'Etat fin août, pour une session parlementaire exceptionnelle qui marque le retour à la normalité politique pour ce petit pays d'Afrique australe.Le roi Letsie III, monarque au rôle essentiellement protocolaire, a ouvert la session en remerciant la communauté internationale, en particulier la...