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Les Kurdes consultent pour décider de la suite du processus de paix avec Ankara

Le principal parti kurde de Turquie a annoncé mercredi qu'il allait prochainement consulter les principaux responsables rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) sur la suite à donner au processus de paix engagé avec le gouvernement.

Le chef du PKK Abdullah Öcalan, qui purge une peine de prison à perpétuité sur l'île-prison d'Imrali (nord-ouest), avait laissé jusqu'au 15 octobre aux autorités turques pour montrer leur détermination à poursuivre ces pourparlers, mis en danger par la politique syrienne d'Ankara et les émeutes pro-kurdes de la semaine dernière.

Ni le gouvernement ni le PKK n'ont fait de déclaration importante mercredi à l'expiration de cet ultimatum.
Le Parti démocratique populaire (HDP, pro-kurde) a toutefois indiqué qu'une délégation se rendrait ce week-end dans les monts Kandil (nord de l'Irak), pour s'y entretenir avec les chefs militaires du PKK. Trois députés du HDP se rendront ensuite le 21 octobre à Imrali pour y rencontrer M. Öcalan dans sa prison, selon un communiqué.

Le Premier ministre Ahmet Davutoglu, qui a répété mardi sa détermination à poursuivre les discussions de paix, devait présider mercredi en fin de journée, une réunion consacrée à ce dossier, a-t-on appris auprès de ses services.

Engagées il y a deux ans, ces négociations destinées à mettre fin à la rébellion kurde qui a fait quelque 40 000 morts depuis 1984 sont aujourd'hui clairement menacées.

La semaine dernière, des milliers de jeunes kurdes sont descendus dans les rues de tout le pays pour dénoncer le refus d'Ankara d'intervenir militairement pour venir en aide aux combattants kurdes qui défendent la ville syrienne de Kobané (Aïn al-Arab en langue arabe), assiégée par les jihadistes du groupe État islamique (EI).
Ces violentes manifestations ont fait au moins 34 morts, plusieurs centaines de blessés et causé de très importants dégâts matériels.

Lundi, l'armée turque a bombardé des positions du PKK dans le sud-est du pays, une première depuis le cessez-le-feu proclamé par les rebelles en mars 2013.
M. Öcalan a récemment averti que la chute de Kobané signifierait de facto la mort du processus de paix et son principal chef militaire a annoncé que des combattants du PKK avait commencé à revenir sur le sol turc.

Le principal parti kurde de Turquie a annoncé mercredi qu'il allait prochainement consulter les principaux responsables rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) sur la suite à donner au processus de paix engagé avec le gouvernement.Le chef du PKK Abdullah Öcalan, qui purge une peine de prison à perpétuité sur l'île-prison d'Imrali (nord-ouest), avait laissé jusqu'au 15...