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Moyen Orient et Monde - Syrie-Irak

Les raids de la coalition semblent freiner l’EI à Kobané

Les jihadistes avancent dans la province irakienne d'al-Anbar.

Les frappes de la coalition occidentale ont freiné l’avancée des jihadistes à Kobané, selon les États-Unis. Ghaith Omran/AFP

Les États-Unis ont affirmé hier avoir freiné la progression du groupe État islamique (EI, ex-Daech) dans la ville syrienne de Kobané, l'armée américaine annonçant que les 21 frappes menées lundi et hier par les avions américains et saoudiens avaient empêché l'EI « de se réapprovisionner et de masser des combattants dans les quartiers encore tenus par les forces kurdes ».


L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a confirmé qu'une intensification des raids avait empêché que Kobané ne tombe entièrement aux mains des jihadistes qui ont déjà conquis 50 % de cette ville du Nord syrien, à la frontière turque. Selon son directeur, Rami Abdel Rahmane, « les frappes intenses contre des cibles précises de l'EI ont entravé l'avancée jihadiste ». « Les frappes retardent le contrôle total de la ville par l'EI », a-t-il dit en mentionnant aussi « la résistance acharnée » des forces de la principale milice kurde syrienne des Unités de protection du peuple kurde (YPG) défendant leur ville. En soirée, de violents combats se déroulaient dans le centre-ville, selon l'ONG. Selon un témoin, cité par le New York Post, des « centaines de corps décapités » et/ou « démembrés jonchent les rues de la ville ».


Parallèlement, le gouvernement du Kurdistan irakien autonome a fourni une aide militaire aux combattants kurdes syriens de Kobané, a affirmé hier un haut responsable kurde d'Irak. Les Kurdes syriens présents dans la ville disent pourtant n'avoir rien reçu à ce jour, et un responsable kurde syrien indique que l'aide en question, « symbolique », reste bloquée quelque part dans le nord-est de la Syrie. « La livraison n'est pas parvenue à Kobané parce que la Turquie n'a pas ouvert le corridor de transit réclamé par les Kurdes syriens pour recevoir du soutien », a-t-il ajouté.

 

(Lire aussi : L'armée turque bombarde des positions du PKK, le processus de paix menacé)


À Deir ez-Zor, au moins dix soldats syriens et trois civils, dont un enfant, ont été tués hier dans des combats contre des jihadistes de l'EI, toujours d'après l'OSDH, qui précise que les combats ont eu lieu à Hawijat Sakr, non loin de l'aéroport de Deir ez-Zor. Et ailleurs en Syrie, deux hauts responsables de la sécurité de Homs ont été limogés après l'attentat qui avait coûté la vie à des dizaines d'enfants le 1er octobre, toujours selon l'OSDH.

 

Al-Anbar
En Irak, malgré les frappes américaines, l'EI a avancé dans la province sunnite d'al-Anbar, qu'il contrôle en partie depuis le début de l'année et où l'armée a totalement perdu pied. « 85 % d'al-Anbar est sous contrôle de l'EI », a dit le n° 2 du conseil provincial, Faleh al-Issaoui, en mettant en garde contre une prochaine bataille « aux portes de Bagdad ». Selon la police, Amriyat al-Falloujah, l'un des derniers fiefs de l'armée à al-Anbar situé à une quarantaine de km de Bagdad, est désormais assiégé par les jihadistes. Pour le chef de la police locale, « si Amriyat al-Falloujah tombe, la bataille va se déplacer aux portes de Bagdad et Kerbala ». « À al-Anbar, la bataille est rude », a aussi reconnu le Pentagone qui exclut des troupes au sol. Les jihadistes y « jouissent d'une relative liberté de mouvement ». De plus, l'EI multiplie les attentats en Irak, où 21 personnes, dont un député chiite, ont encore péri hier à Bagdad dans une nouvelle attaque.

 

(Analyse : L'État islamique plus puissant que prévu)

 

Réunion pour évaluer la stratégie anti-EI
Dans ce contexte, la Maison-Blanche a affirmé que la stratégie mise en place par les États-Unis pour lutter, avec ses alliés, contre l'EI « fonctionne » et qu'il s'agit d'un « effort sur le long terme ». Dans le cadre de cette stratégie, le secrétaire d'État John Kerry a, lui, annoncé avoir décidé avec son homologue russe Sergueï Lavrov « d'intensifier » les échanges de renseignements sur le groupe sunnite.
En attendant, les chefs militaires de 22 pays de la coalition ont entamé des discussions sur la base d'Andrew, près de Washington. « Cette réunion est l'occasion de faire le point sur les progrès de la coalition à ce jour, et de continuer à aligner et pleinement intégrer les capacités uniques des partenaires de la coalition », a indiqué le porte-parole du Conseil de sécurité nationale. Le président Barack Obama, qui s'est dit hier « très inquiet » de la situation à Kobané, devait rejoindre la réunion afin de discuter « des mesures additionnelles que la coalition peut prendre pour affaiblir et à terme détruire » l'EI, a-t-il ajouté. Des responsables américains ont précisé qu'aucune annonce spectaculaire n'était à attendre, mais que la rencontre permettrait d'assurer une meilleure coordination entre les partenaires.


Par ailleurs, le secrétaire d'État américain John Kerry a assuré hier que la Turquie autorise la coalition internationale conduite par les États-Unis à utiliser « certaines » de ses installations, alors que la Turquie avait démenti la veille tout « nouvel accord » avec Washington à ce sujet. De même, le président français François Hollande a estimé hier que la Turquie devait « absolument ouvrir » sa frontière avec la Syrie pour permettre d'aider les défenseurs kurdes de la ville syrienne frontalière de Kobané contre l'avancée des jihadistes.

 

Les États-Unis ont affirmé hier avoir freiné la progression du groupe État islamique (EI, ex-Daech) dans la ville syrienne de Kobané, l'armée américaine annonçant que les 21 frappes menées lundi et hier par les avions américains et saoudiens avaient empêché l'EI « de se réapprovisionner et de masser des combattants dans les quartiers encore tenus par les forces...

commentaires (1)

Encore plus que les frappes fantaisistes , c'est des ordres de marquer le pas qui pourraient freiner cette "avancee" sur remote control sionise .Les barbares s'amusent entre eux .

FRIK-A-FRAK

14 h 00, le 15 octobre 2014

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Commentaires (1)

  • Encore plus que les frappes fantaisistes , c'est des ordres de marquer le pas qui pourraient freiner cette "avancee" sur remote control sionise .Les barbares s'amusent entre eux .

    FRIK-A-FRAK

    14 h 00, le 15 octobre 2014

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