Le chef du Courant du Futur Saad Hariri, reçu mardi par le président français François Hollande, a réitéré la position de sa formation politique qui accorde la priorité à l'élection d'un nouveau président de la République libanaise.

"La présidence est la priorité du Courant du Futur et des Libanais. C'est ce que j'ai expliqué au président", a souligné l'ancien Premier ministre libanais lors d'un point de presse à l'issue de sa rencontre à l’Élysée. "Les législatives auront lieu dans un deuxième temps, sinon elle se dérouleront sans la participation du Courant du Futur", a-t-il poursuivi.

Le Liban est sans président depuis le 25 mai. Une prorogation du mandat du Parlement semble se concrétiser, en l'absence de solutions face aux blocages institutionnels et à la situation sécuritaire du pays.

M. Hariri a également tenu à préciser avoir discuté avec François Hollande du don saoudien d'un milliard de dollars pour l'armée libanaise, dont il s'est dit personnellement chargé par Riyad. Interrogé sur l'accord franco-saoudien de trois milliards de dollars, également destiné à l'armée, le chef du Courant du Futur a affirmé que "l'accord a déjà été conclu, et les choses avancent dans la bonne direction". Celui-ci tarde à se concrétiser, en raison de blocages bureaucratiques et politiques.

Quant à la guerre menée par la coalition internationale contre le groupe État islamique (EI), M. Hariri a estimé qu'il "faut faire beaucoup plus. Je crois que Daech (acronyme arabe du groupe, ndlr) est en train d'avancer. L'alliance occidentale doit se concentrer à détruire tout Daech. Ce ne sont pas des frappes stratégiques dont nous avons besoin. Il faut frapper Daech de manière à lui faire mal. Ce sont des terroristes qui ne connaissent pas de religion. Il ne faut pas seulement attaquer leur financement".