La toute première Solarbox a été inaugurée hier matin à Tottenham Court Road, un des carrefours les plus fréquentés du centre de Londres. Carl Court/AFP
Elle est désormais verte, fonctionne à l'énergie solaire et permet de recharger son téléphone portable : depuis hier, les Londoniens ont une nouvelle raison de croire à la survie de leurs célèbres cabines téléphoniques, délaissées au profit du téléphone portable.
La toute première Solarbox a été inaugurée hier matin à Tottenham Court Road, un des carrefours les plus fréquentés du centre de la capitale britannique. Repensée de A à Z, la cabine téléphonique au rouge typique a été repeinte en vert et équipée d'un panneau solaire. À l'intérieur, pas de combiné mais quatre prises permettant de recharger, gratuitement, un téléphone portable ou une tablette.
« L'énergie est stockée dans une batterie, donc on peut charger son téléphone même pendant la nuit ou quand il n'y a pas de soleil », a expliqué le coconcepteur de la Solarbox, Harold Craston, jeune diplômé de la prestigieuse London School of Economics. « Nous voulons montrer qu'on peut utiliser l'espace public d'une manière positive, et que Londres essaie de devenir plus verte », a dit le jeune homme, lauréat d'un concours organisé par la municipalité pour réduire l'empreinte carbone de Londres. « L'idée, c'était d'utiliser quelque chose dont on ne se sert plus » ou pas de la manière la plus appropriée, a poursuivi M. Craston en soulignant que les cabines téléphoniques, « les gens s'en servent comme de toilettes quand ils sont saouls ».
Une deuxième Solarbox devrait être mise en service en janvier et plusieurs autres suivront dans les mois à venir. « C'est intéressant, très inventif », a estimé Emmanuel Bankole, un Londonien, qui a salué la reconversion de ces appareils « qui font partie de l'histoire de Londres ».
Dessinées en 1936 à l'occasion du jubilé du couronnement de George V, les célèbres cabines rouges font partie intégrante du patrimoine britannique, au même titre que les bus rouges à impériale ou les taxis noirs. Quand la fabrication a cessé en 1968, il y en avait 70 000 au total, mais le nombre de cabines en fonctionnement se réduit comme peau de chagrin et BT, l'opérateur historique de télécoms au Royaume-Uni, les propose aujourd'hui à la vente. Quelque 1 800 cabines ont également été « adoptées » à des fins diverses : épiceries, galeries d'exposition et même... minipub.
(Source : AFP)