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Turquie: Erdogan presse la coalition anti-EI d'aller au-delà des frappes aériennes

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a pressé mercredi la coalition internationale de trouver une solution "durable" contre la menace des jihadistes du groupe Etat islamique (EI) en Irak et en Syrie, déplorant la portée limitée des frappes aériennes actuelles.

"Les tonnes de bombes qui seront larguées par les airs ne constituent qu'une solution temporaire et ne font que retarder le danger et la menace", a déclaré M. Erdogan lors d'un discours prononcé devant le Parlement turc à Ankara.

"Nous sommes ouverts à toute coopération mais tout le monde doit savoir que la Turquie n'est pas un pays qui se satisfera de solutions temporaires", a-t-il ajouté, estimant que rester spectateur des événements en cours dans les pays voisins reviendrait à "trahir l'Histoire" dans une région dominée auparavant par l'empire ottoman.

"Une lutte déterminée doit être menée contre toutes les organisations terroristes dans la région et les conseils et les avertissements de la Turquie doivent être pris en considération", a insisté le chef de l'Etat turc.

M. Erdogan s'est défendu de toute volonté "d'intervenir dans les affaires intérieures" d'autres pays mais a rappelé que "le départ de l'actuel régime syrien (du président Bachar el-Assad) continue à faire partie de nos priorités".

Les remarques de l'homme fort de Turquie interviennent à la veille du débat à huis clos prévu au Parlement sur une motion du gouvernement islamo-conservateur autorisant l'armée turque à intervenir en Irak et en Syrie contre les jihadistes de l'EI.

Ankara s'est jusque-là refusé à rejoindre la coalition militaire réunie par les Etats-Unis pour combattre les jihadistes mais a amorcé un revirement après la libération, le 20 septembre, de 46 de ses ressortissants retenus en otage par le groupe jihadiste.

Le pouvoir turc a depuis répété à plusieurs reprises sa disposition à intervenir contre l'EI, sans toutefois préciser les formes de sa participation à la coalition.

Le texte déposé au Parlement, qui devrait être largement approuvé, prévoit la possibilité de conduire des opérations militaires sur le territoire de l'Irak et de la Syrie, ainsi que le stationnement ou le passage en Turquie de soldats étrangers qui y prendraient part.

Ankara s'est également prononcé pour la création d'une "zone tampon" aux contours encore flous dans le nord de la Syrie pour accueillir les réfugiés et protéger sa frontière.

L'offensive des jihadistes dans le nord-est de la Syrie, débutée mi-septembre, a poussé plus de 160 000 personnes à trouver refuge en Turquie.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a pressé mercredi la coalition internationale de trouver une solution "durable" contre la menace des jihadistes du groupe Etat islamique (EI) en Irak et en Syrie, déplorant la portée limitée des frappes aériennes actuelles."Les tonnes de bombes qui seront larguées par les airs ne constituent qu'une solution temporaire et ne font que retarder le danger...