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Moyen Orient et Monde

La droite française reprend le Sénat ; le FN y entre et assure qu’« il n’y a plus qu’une seule porte à pousser : l’Élysée »

La gauche au pouvoir en France a essuyé hier une nouvelle gifle électorale avec le retour aux mains de la droite du Sénat, qui va aussi ouvrir ses portes au Front national, une « victoire historique » pour le parti d'extrême droite de Marine Le Pen.
L'opposition conservatrice, qui avait besoin d'emporter sept sièges pour s'assurer la majorité absolue (175 sièges sur 348), a revendiqué dès la clôture du scrutin la reprise de la Haute Assemblée, perdue en 2011. Sur la base des résultats partiels, l'UMP, le principal parti de droite dont est issu l'ancien président Nicolas Sarkozy, de retour sur la scène politique, et ses alliés centristes de l'UDI totalisaient 180 sièges en début de soirée.
La présidente du FN a salué la première « absolument historique » de l'élection de deux sénateurs issus des places fortes du parti dans le sud-est de la France, le jeune maire de Fréjus David Rachline (26 ans) et Stéphane Ravier, chef de file de l'extrême droite à Marseille. Mme Le Pen, que des sondages récents ont placée en tête des intentions de vote au premier tour de la présidentielle de 2017, y a vu le signe d'une « dynamique qui s'accélère d'élections en élections ». Et M. Ravier de renchérir : « Il n'y a plus qu'une seule porte à pousser, celle de l'Élysée. »
Pour le gouvernement socialiste, ce revers est le troisième de l'année après les municipales et les européennes. S'il n'a pas d'impact majeur, il constitue un mauvais signal de plus pour le président François Hollande, très impopulaire. Le patron du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a relativisé la défaite en estimant que la gauche « résiste mieux que l'effet mécanique des résultats des municipales ».
Il faut dire qu'en pratique, les conséquences du scrutin d'hier seront limitées. En France, le dernier mot revient aux députés, en cas de désaccord entre les deux chambres du Parlement. Mais la tâche du gouvernement sera simplement plus compliquée avec un Sénat de droite, qui pourrait retarder l'adoption des projets auxquels il serait hostile.
Le passage du Sénat à gauche en 2011, avant l'accession de François Hollande à l'Élysée, n'a pas été au président d'un grand secours depuis le début de son mandat car les socialistes n'y ont pas la majorité.
Des projets de loi très importants, comme les textes budgétaires, y ont été rejetés par l'addition des voix communistes à celles de la droite.
Le premier acte des nouveaux sénateurs sera mercredi l'élection de leur nouveau président. Le poste est très convoité à droite. L'un des prétendants les plus en vue est l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin. Face à lui, il y aura notamment Gérard Larcher, qui a occupé le poste entre 2008 et 2011. Signalons qu'en France, le président du Sénat est le deuxième personnage de l'État. Il assure l'intérim en cas d'empêchement du président de la République, de décès ou de démission.

La gauche au pouvoir en France a essuyé hier une nouvelle gifle électorale avec le retour aux mains de la droite du Sénat, qui va aussi ouvrir ses portes au Front national, une « victoire historique » pour le parti d'extrême droite de Marine Le Pen.L'opposition conservatrice, qui avait besoin d'emporter sept sièges pour s'assurer la majorité absolue (175 sièges sur 348), a...

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