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Hommage à Saëb Jaroudi

Ils s'appelaient Élias Saba, Ghassan Tuéni, Émile Bitar, Henri Eddé... membres d'un cabinet que Saëb Salam avait voulu celui de « la révolution par le haut » pour prévenir, disait-il, une révolution par le bas. Une « dream team » comme il n'y en aura jamais plus, comme il n'y en avait jamais eu.
L'équipe comptait dans ses rangs un jeune homme encore intimidé face aux feux de la célébrité, pressé de retrousser ses manches et de se mettre au travail. Car Saëb Jaroudi, car c'est de lui qu'il s'agit dans ces lignes, était surtout un homme de dossiers, d'action.
Nous étions en octobre 1970 et Sleimane Frangié avait été élu peu auparavant président de la République. Nommé ministre de l'Économie, de l'Industrie et du Tourisme, Saëb Jaroudi va accomplir des prodiges, introduisant des politiques destinées à stimuler les régions les plus défavorisées, encourager le flux des investissements, accroître les exportations grâce à des accords commerciaux bilatéraux. Tout cela dans la discrétion qui sied aux grands commis de l'État.
Tel est le genre d'homme qui vient de nous quitter, après un impressionnant parcours marqué par des passages dans les plus grandes institutions internationales publiques et privées.
Évoquer aujourd'hui sa mémoire, c'est lui rendre (bien qu'imparfaitement) justice, à défaut de voir l'État le faire.

Christian MERVILLE

Ils s'appelaient Élias Saba, Ghassan Tuéni, Émile Bitar, Henri Eddé... membres d'un cabinet que Saëb Salam avait voulu celui de « la révolution par le haut » pour prévenir, disait-il, une révolution par le bas. Une « dream team » comme il n'y en aura jamais plus, comme il n'y en avait jamais eu.L'équipe comptait dans ses rangs un jeune homme encore intimidé face aux feux de la...