Le Yémen libère deux Iraniens présentés comme des Gardiens de la révolution

Le Yémen a libéré mercredi, grâce une médiation omanaise, deux Iraniens présentés comme des Gardiens de la révolution qui avaient été arrêtés pour liens avec les rebelles chiites yéménites, ont indiqué des sources de sécurité yéménites et une source diplomatique arabe.

Cette libération intervient alors que les rebelles chiites se sont emparés dimanche de la capitale Sanaa, après des combats avec des partisans du parti islamiste sunnite Al-Islah, épaulés par l'armée.

Après leur libération, les deux hommes, membres présumés de l'armée d'élite du régime iranien, ont embarqué, à l'aéroport international d'Aden (sud du Yémen), à bord d'un avion spécial omanais venu les chercher et qui a décollé vers le sultanat d'Oman, a-t-on ajouté de mêmes sources.

Ces Iraniens ont été arrêtés cette année à l'aéroport de Sanaa alors qu'ils tentaient de quitter le pays après avoir servi, selon une source de sécurité yéménite, d'"instructeurs pour les combattants chiites yéménites", appelés Houthis dans leur bastion du nord du pays.

Trois autres Iraniens présentant le même profil, arrêtés à Amrane, juste au nord de Sanaa, restent en détention, selon les mêmes sources. Les autorités yéménites avaient décidé, avant la prise de Sanaa par les rebelles, de transférer les Iraniens vers le sud du pays, a-t-on précisé. L'arrestation de ces Iraniens semble accréditer la thèse d'un soutien de l'Iran chiite aux rebelles yéménites.

A plusieurs reprises, les autorités yéménites, dont le président Abd Rabbo Mansour Hadi, ont dénoncé un soutien iranien aux rebelles et appelé Téhéran à cesser ses ingérences au Yémen. Le sultanat d'Oman, qui a de bons rapports avec l'Iran, a joué les intermédiaires entre la République islamique et les Etats-Unis en abritant des négociations secrètes qui ont permis de débloquer les négociations sur le dossier du nucléaire iranien.