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Économie - Bourse

Alibaba écrit une page de l’histoire chinoise à Wall Street

Alibaba a fait ses débuts historiques, tambour battant, à Wall Street hier, avec un envol de l'action dès les premiers échanges, confirmant l'euphorie autour de ce géant de la distribution en ligne, marqueur de l'économie chinoise.

À l’inverse de Facebook il y a deux ans, le baptême boursier du mastodonte chinois de la distribution en ligne se déroulait sans problème technique majeur. Archives/AFP

C'est sous les acclamations des traders hier en milieu d'après-midi sur le plancher du New York Stock Exchange (NYSE), que le titre « BABA » est apparu officiellement pour la première fois sur les écrans boursiers, affichant un bond de 37 % comparé aux 68 dollars annoncés jeudi soir comme prix d'introduction, a rapporté l'AFP.
L'ascension a continué pendant plusieurs minutes, l'action frôlant même le cap symbolique des 100 dollars à 99,70 dollars.
À l'inverse de Facebook il y a deux ans, le baptême boursier du mastodonte chinois de la distribution en ligne se déroulait sans problème technique majeur.

« Honoré et excité »
« Je suis très honoré et excité », a déclaré dans un anglais impeccable M. Ma sur la chaîne d'informations financière CNBC, confiant avoir regardé le film Forrest Gump, dont le personnage principal est son héros, avant d'atterrir à New York.
La veille, Alibaba a annoncé avoir levé 25,02 milliards de dollars auprès des investisseurs au prix de 68 dollars par action, soit le haut de la fourchette de 66-68 dollars qu'il visait pour son entrée en Bourse.
Cette somme lui permet d'effacer le record détenu par un autre groupe chinois, AGBank, qui avait levé 22,1 milliards de dollars en 2010 à Hong Kong et Shanghai, selon le cabinet de recherche Dealogic.
Le géant du commerce en ligne a cédé au total 368 millions de titres (certificats de dépôts puisqu'il s'agit d'un groupe étranger) : dans un premier temps 320 millions avaient été vendus et 48 millions d'actions supplémentaires l'ont été sans surprise hier avant le début de la cotation.
Le géant de la distribution en ligne donne aux investisseurs l'occasion de saisir une part du gâteau de l'énorme marché chinois, renchérit la banque Cantor Fitzgerald.
D'autres ne veulent pas rater le train d'un nouveau Google ou Facebook, selon les analystes.
« Alibaba est appelé à devenir à terme le plus grand distributeur en ligne du monde », résume le cabinet Cantor Fitzgerald.
Le groupe chinois a enregistré un bénéfice net de près de 2 milliards de dollars (presque triplé sur un an) pour un chiffre d'affaires de 2,5 milliards (+46 %) sur son trimestre clos en juin.
M. Ma a reçu un accueil de rockstar hier. Veste noire sur une chemise bleue, grand sourire, c'est du célèbre parquet de Wall Street à Manhattan, comble pour la circonstance, qu'il a assisté en début d'après-midi à la sonnerie de la cloche – qui marque l'ouverture de la séance boursière – par huit clients d'Alibaba.
La scène était retransmise en direct sur toutes les chaînes de télévision financières américaines où présentateurs et commentateurs multipliaient les superlatifs et s'extasiaient sur son histoire personnelle.
Il faut dire qu'il a fondé Alibaba en 1999 avec seulement 60 000 dollars.
« La Chine vient en Amérique », a titré CNBC, résumant le ton de la communauté financière en ce jour historique qui éclipse les premiers pas boursiers des fleurons américains comme Twitter et Facebook.
Jack Ma, devenu milliardaire avec le succès météorique d'Alibaba, a enchaîné les entretiens avec les médias américains, distribuant un tee-shirt spécial pour « immortaliser et se souvenir à jamais », selon lui, de cette page historique de l'économie chinoise.
« Faites-nous confiance », a-t-il demandé en référence aux critiques sur le manque de transparence et les doutes sur la gouvernance entourant le groupe.
« Le monde est de plus en plus transparent (...). Je veux dire aux investisseurs que nous prenons soin d'eux », a-t-il poursuivi.
Environ 1 700 investisseurs à travers le monde ont demandé à acheter des titres Alibaba et un peu moins de la moitié seulement ont vu leur requête satisfaite, confient à l'AFP des sources bancaires. La plus grande partie des heureux élus vient des États-Unis, ont-elles ajouté.
Pour Qing Wang, professeur à l'école de management britannique Warwick, l'entrée en Bourse d'Alibaba est un « tournant » qui « pourrait mettre fin à la domination des États-Unis » dans le secteur technologique.
Virtuellement inconnu hors de ses terres, Alibaba, qui compte quelque 20 000 employés, se taille la part du lion en Chine sur le marché des transactions de particulier à particulier en ligne, qu'il contrôle à 90 % avec sa plate-forme Taobao (500 millions d'usagers).
Parmi les bénéficiaires de l'introduction en Bourse, outre M. Ma (entre 860 millions et 1 milliard de dollars), se trouvent les groupes japonais SoftBank, premier actionnaire d'Alibaba avec 34 % du capital, et le portail Internet Yahoo! (22,4 %), qui va empocher au moins 8,2 milliards de dollars pour la cession d'environ 5 % de sa participation.

C'est sous les acclamations des traders hier en milieu d'après-midi sur le plancher du New York Stock Exchange (NYSE), que le titre « BABA » est apparu officiellement pour la première fois sur les écrans boursiers, affichant un bond de 37 % comparé aux 68 dollars annoncés jeudi soir comme prix d'introduction, a rapporté l'AFP.L'ascension a continué pendant plusieurs minutes, l'action...

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