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Sport

Real Madrid, questions chez le champion

L’emblématique capitaine du Real est désormais seul au monde. Durant l’ère Mourinho, Casillas pouvait encore compter sur le soutien du public. Aujourd’hui, le Bernabeu le siffle. Pierre-Philippe Marcou/AFP

Le Real Madrid, sacré empereur d'Europe au printemps, est en proie aux doutes à l'heure de débuter ce soir contre Bâle la défense de sa dixième couronne en Ligue des champions, après un début de saison catastrophe où son jeu semble s'être déréglé.

Un gardien décrié
Rude anniversaire pour Iker Casillas : le gardien et capitaine emblématique du Real, qui a fêté vendredi les 15 ans de ses débuts avec l'équipe première, a été copieusement sifflé samedi lors du derby de Liga perdu contre l'Atletico Madrid (1-2).
Aux yeux du public du stade Santiago-Bernabeu, le portier a fait figure de coupable idéal après l'ouverture du score des « Colchoneros » sur corner. En six matches officiels cette saison, Casillas a déjà encaissé huit buts, ce qui fait beaucoup.
Contesté par une partie des supporteurs pour sa gaffe en finale de la C1 contre l'Atletico (4-1 a.p.) en mai dernier ou pour le fiasco de la sélection espagnole au Mondial cet été, « San Iker » est notamment décrié pour sa gestion des ballons aériens.
Samedi, son entraîneur Carlo Ancelotti a estimé qu'il n'était pas en cause sur le premier but. Mais le capitaine qui a soulevé la « Decima » s'est jugé « responsable » et ses retrouvailles avec le Bernabeu mardi risquent d'être tendues.
À moins qu'Ancelotti ne tranche dans le vif et ne titularise la recrue costaricienne Keylor Navas ? Ce serait déboulonner une icône et déclencher une crise ouverte dans le vestiaire, comme lorsque José Mourinho avait pris une décision similaire aux dépens de Casillas.

Un milieu déséquilibré
En début de saison dernière, le Real avait connu des errements défensifs qui s'étaient réglés grâce à deux milieux de terrain : l'Argentin Angel Di Maria, ailier repositionné dans l'entrejeu du 4-3-3 merengue, et le Basque Xabi Alonso, dont le retour de blessure à l'automne avait coïncidé avec une longue période d'invincibilité.
Or, ces deux piliers du jeu madrilène sont partis à l'intersaison. Sans l'inlassable activité de Di Maria, sans la science du positionnement d'Alonso, l'édifice Real est devenu friable. Quant à Sami Khedira, joueur de sacrifice utile en ces temps troublés, il est à nouveau blessé.
Dans ce contexte, les recrues James Rodriguez et Toni Kroos forment avec Luka Modric un trio d'ex-milieux offensifs replacés un cran plus bas, avec tout ce que cela implique de méconnaissance des tâches défensives.
« J'ai déjà eu l'expérience de ce genre de repositionnement avec (Andrea) Pirlo ou (Clarence) Seedorf » au Milan AC, a riposté samedi soir Ancelotti. « L'objectif est de trouver l'équilibre en alignant des joueurs de qualité. »
Reste que les jambes ont paru lourdes, que ce soit contre la Real Sociedad (4-2) ou contre l'Atletico. À chaque fois, le Real Madrid a décliné physiquement en seconde période, ce qui est peut-être la rançon d'une préparation écourtée entre la fin du Mondial brésilien mi-juillet et la Supercoupe d'Europe remportée le 12 août face à Séville (2-0).

Une attaque déboussolée
La saison passée, le Real a construit nombre de ses succès sur la qualité en contre-attaque de son trio « BBC », Gareth Bale, Karim Benzema et Cristiano Ronaldo.
Mais Benzema n'a pas été en réussite samedi contre l'Atletico, et Bale, dévoreur d'espaces, n'a jamais eu la liberté de plonger dans le dos de la défense adverse.
Seul Ronaldo a semblé à son niveau en obtenant et transformant un penalty, mais il faudra voir sur la durée si le Portugais ne se ressent pas de la jambe gauche, qui vient de lui valoir 15 jours de repos forcé après de multiples pépins au printemps.
En l'absence du prometteur Jesé, convalescent jusqu'à octobre, le principal recours du Real en attaque est la recrue mexicaine « Chicharito » Hernandez, qui n'a pas étincelé samedi pour sa première.
Contre Bâle ce soir, il faudra faire beaucoup mieux, et surtout convaincre l'exigeant stade Bernabeu.
(Source : AFP)

Le Real Madrid, sacré empereur d'Europe au printemps, est en proie aux doutes à l'heure de débuter ce soir contre Bâle la défense de sa dixième couronne en Ligue des champions, après un début de saison catastrophe où son jeu semble s'être déréglé.
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