Le Premier ministre britannique David Cameron "n'exclut rien" concernant des frappes contre l'Etat islamique (EI), a déclaré jeudi son porte-parole, alors que son ministre des Affaires étrangères venait d'exclure, à Berlin, toute frappe britannique en Syrie.
"Le Premier ministre n'a rien exclu. C'est la position officielle. Aucune décision n'a été prise" concernant d'éventuelles frappes aériennes britanniques contre l'EI, a déclaré le porte-parole de Downing Street.
"Concernant des décisions spécifiques sur toute participation à une nouvelle action, nous ne sommes pas au stade des prises de décision", a-t-il ajouté.
Le ministre britannique des Affaires étrangères Philip Hammond avait plus tôt exclu à Berlin que Londres participe à des frappes aériennes en Syrie, après le discours du président américain Barack Obama qui s'est dit prêt à frapper l'Etat islamique dans ce pays.
"Soyons clairs, la Grande-Bretagne ne participera pas à des frappes aériennes en Syrie", a-t-il dit, rappelant l'opposition à une intervention militaire en Syrie exprimée par le parlement britannique l'an dernier lors d'un vote.
"Nous avons déjà eu cette discussion l'an dernier dans notre parlement et on ne va pas remettre en question cette position", a-t-il dit, sans pour autant exclure une participation à des frappes en Irak.
Le porte-parole du Premier ministre a insisté sur l'idée qu'il était essentiel de mettre en place une alliance au sein du Moyen-Orient, pointant les risques de passer "au-dessus des têtes" des chefs d'Etat de la région.
"Nous partageons tout à fait cette approche, qui n'est pas uniquement celle des Etats-Unis mais qui a été largement partagée la semaine dernière au sommet" de l'Otan, a-t-il dit.
"Donc, nous soutenons et saluons le président Obama et son annonce d'hier" sur d'éventuelles frappes contre l'EI en Syrie, a-t-il ajouté.
"Nous devons gérer l'EI au niveau de l'Irak et au niveau de la Syrie donc nous soutenons cette approche", a-t-il répété.
Londres a également annoncé mardi envoyer pour 2 millions d'euros de mitrailleuses lourdes et de munitions aux forces kurdes d'Irak pour lutter contre les jihadistes de l'EI.
Avant cette annonce, le Royaume-Uni avait envoyé de l'aide humanitaire et des armes provenant de pays tiers en Irak.
"Le Premier ministre n'a rien exclu. C'est la position officielle. Aucune décision n'a été prise" concernant d'éventuelles frappes...
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