Gaza: Lieberman doute que le cessez-le-feu puisse durer

Le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman doute que le cessez-le-feu en place depuis fin août dans la bande de Gaza puisse durer.
"A mon avis, tout cessez-le-feu sera limité dans le temps", a indiqué dimanche Lieberman lors d'une rencontre avec des journalistes israéliens, assurant aussi que le désarmement de Gaza ne serait pas réalisable avant longtemps même s'il fallait qu'il reste une préoccupation de l'opinion publique internationale.
"La démilitarisation (de Gaza) n'est pas réaliste à l'heure actuelle", a ajouté M. Lieberman, persuadé que seul Israël peut effectuer cette tâche: "Personne d'autre que nous n'y parviendra, personne d'autre que nous ira de maison en maison."
Avant une rencontre avec son homologue norvégien Boerge Brende, Avigdor Lieberman a confié que le défi dans la bande de Gaza était de reconstruire sans que de l'argent ou des marchandises ne tombent dans les mains des militants du Hamas, qui la gouverne de facto.
"Le problème est de savoir comment reconstruire l'infrastructure civile tout en empêchant le Hamas de reconstruire l'infrastructure terroriste", a dit le chef de la formation nationaliste Israël Beiteinou dans des propos relayés à la télévision.
Le président de l'Etat d'Israël a également évoqué ce même sujet lors de sa rencontre avec le ministre norvégien des Affaires étrangères.
"Si le Hamas dépense l'argent de l'aide internationale destiné à la reconstruction à des fins militaires pour attaquer encore une fois Israël, nous serons de nouveau dans une impasse", a déclaré Reuven Rivlin, ajoutant: "La reconstruction de Gaza doit aller de paire avec sa démilitarisation car sinon il ne faudra pas attendre longtemps pour le prochain tour (de violences)".
Achevées le 26 août par un cessez-le-feu, les opérations militaires à Gaza ont coûté la vie à plus de 2.100 Palestiniens, en large majorité des civils selon l'ONU, tandis que 66 soldats et six civils du côté israélien ont péri lors des affrontements les plus sanglants de ces dernières années qui ont duré 50 jours.