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Moyen Orient et Monde - Irak

Obama promet de vaincre l’EI...mais sans troupes au sol !

Le président américain Barack Obama a assuré hier que l'État islamique, responsable d'atrocités en Irak et en Syrie, finirait par être vaincu, et s'est dit confiant dans la constitution d'une vaste alliance internationale, malgré les nombreuses questions encore en suspens.
« Cela ne va pas se faire du jour au lendemain, mais nous avançons dans la bonne direction. Nous allons affaiblir et, in fine, vaincre l'État islamique », a assuré M. Obama au cours de sa conférence de presse à l'issue du sommet de l'Otan qui s'est déroulé jeudi et hier à Newport (Royaume-Uni). « Je m'en vais, confiant dans le fait que les alliés de l'Otan et leurs partenaires sont prêts à rejoindre une vaste coalition internationale », a ajouté le président américain, dont le pays a déclenché début août des frappes aériennes ciblées pour stopper l'avancée des jihadistes dans le nord de l'Irak. La menace de l'État islamique est d'autant plus pressante que les pays occidentaux redoutent l'exportation sur leur sol d'actes de terrorisme, l'EI ayant attiré quelque 2 000 jihadistes européens en raison de à sa très forte présence sur Internet. Répondant à l'appel, le Canada a annoncé hier qu'il allait déployer « plusieurs dizaines » de militaires en Irak « pour fournir des conseils et de l'assistance » à l'armée irakienne.

Contours encore flous
Toutefois, les objectifs, la nature et les contours de cette coalition restent encore à définir. En effet, pour les participants à la réunion d'hier, « la ligne rouge est : pas de troupes (de combat) au sol », a résumé le secrétaire d'État des États-Unis John Kerry. Selon les Américains, « pour être efficace, elle doit s'articuler autour de plusieurs axes : soutien militaire à nos partenaires irakiens, stopper le flux des combattants étrangers, contrer le financement de l'État islamique, traiter la crise humanitaire et délégitimer son idéologie ». Certains pays se sont toutefois montrés plus nuancés. « Nous commençons tout juste à traiter la question d'un groupe (l'État islamique ), contre lequel personne n'a de stratégie à long terme », a souligné chef de la diplomatie allemande Frank Walter Steinmeier. L'Allemagne va, comme la France, toutefois fournir des armes aux Kurdes qui combattent les jihadistes dans le nord de l'Irak. De son côté, le président français François Hollande s'est pour sa part dit prêt à participer « dans le respect du droit international » à une coalition. « Est-ce que nous allons participer à une alliance à la demande des autorités irakiennes dans le cadre du droit international pour lutter contre cette organisation terroriste ? La réponse est oui », a-t-il déclaré, refusant de donner plus de détails sur les futures actions de la France.

L'écueil de la Syrie
De nombreuses questions restent en effet en suspens, au premier rang desquelles le cas de la Syrie.
En effet, l'EI a proclamé en juillet l'établissement d'un califat islamique à cheval sur ces deux pays, et tous les alliés reconnaissent que la Syrie fait partie du problème. Mais M. Hollande a exclu pour l'heure une action dans ce pays, dirigé par un président Bachar el-Assad dont la légitimité n'est pas reconnue par les alliés et qui pourrait mettre à profit des frappes pour se renforcer. « Nous ne sommes pas dans les mêmes situations de droit international. Dans un cas, l'Irak, ce sont les autorités que nous considérons comme légitimes qui nous appellent (à l'aide). Dans l'autre, qui nous appellerait ? » a-t-il encore déclaré. De plus, les États-Unis ont assuré qu'ils n'avaient pas l'intention de coopérer militairement avec l'Iran dans la lutte contre l'EI. Le sommet de l'Otan terminé, M. Kerry devait se rendre au Moyen-Orient pour convaincre les pays de la région de rejoindre la future coalition, au moment où six monarchies arabes du Golfe se réunissent samedi en Arabie saoudite. Sur le terrain, les forces kurdes et les miliciens chiites ont découvert 35 cadavres dans la ville de Souleimane Bek, au nord de Bagdad, qu'ils ont reprise lundi aux jihadistes de l'EI, ont indiqué un officier et un médecin hier. Il n'était pas clair dans l'immédiat quand ces victimes, qui portent des traces de balles et ont été retrouvées dans des fosses communes, avaient été tuées.
De son côté, le grand mufti de Bosnie, pays européen majoritairement musulman, a exhorté hier l'EI à libérer l'otage britannique David Cawthorne Haines, récemment menacé d'exécution dans une vidéo diffusée par des jihadistes. « Ayant à l'esprit que la vie humaine est sacrée pour les musulmans, j'appelle ceux qui détiennent David Haines à renoncer à leurs menaces et à laisser sans conditions cet homme revenir au sein de sa famille », a déclaré le grand mufti Husein Kavazovic, cité dans un communiqué.
Enfin, nouvelle rassurante pour la coalition dans le cadre de la lutte contre les groupes jihadistes, le Pentagone a confirmé hier avoir abattu le chef suprême des islamistes somaliens shebab, Ahmad Abdi « Godane », lors d'une frappe aérienne de l'armée américaine lundi, portant un sérieux coup à l'organisation terroriste qui sévit en Afrique de l'Est.
(Source : AFP)

Le président américain Barack Obama a assuré hier que l'État islamique, responsable d'atrocités en Irak et en Syrie, finirait par être vaincu, et s'est dit confiant dans la constitution d'une vaste alliance internationale, malgré les nombreuses questions encore en suspens.« Cela ne va pas se faire du jour au lendemain, mais nous avançons dans la bonne direction. Nous allons...

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