L'Iran veut renforcer ses relations avec l'UE (ministre)

L'Iran souhaite développer ses relations avec l'Union européenne à la suite de la nomination de l'Italienne Federica Mogherini au poste de chef de la diplomatie de l'UE, a déclaré mercredi le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif.

Les crises en Irak et en Syrie soulignent la nécessité pour l'Iran et l'UE de travailler ensemble pour affronter les défis communs, a indiqué M. Zarif à l'issue d'un entretien à Rome avec Mme Mogherini, actuelle ministre italienne des Affaires étrangères.
"Les mêmes défis" que ceux auxquels l'Iran fait face "se posent aussi à l'UE, aussi bien dans le domaine de la sécurité internationale que locale, nationale", a déclaré M. Zarif.
"Je pense en conséquence qu'il y a une base commune en termes d'opportunités pour une coopération majeure, un plus grand développement économique, un dialogue sur les droits de l'homme, une coopération pour affronter tous ces défis", a-t-il poursuivi.
"Tout cela nous offre une plate-forme pour mieux travailler ensemble, en particulier étant donné le rôle de l'Italie en tant que pont entre l'Europe et le monde islamique. Ce rôle peut être encore renforcé par le poste que Mme Mogherini occupera en tant que Haute représentante de la diplomatie de l'UE", a ajouté le chef de la diplomatie iranienne.

Une des principales tâches qui attend Mme Mogherini dans son nouveau rôle sera de faire progresser les discussions sur le nucléaire iranien au sein du groupe 5+1 (Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Russie Chine et Allemagne) qui doivent aboutir d'ici au 24 novembre à un accord définitif.
"Nous estimons que l'accord doit être trouvé d'ici à novembre afin de garantir davantage de stabilité à la région. Mon espoir est que les négociations soient fructueuses et que cela sera fait d'ici au 23 novembre, la date limite décidée", a déclaré Mme Mogherini.
"J'ai reçu l'assurance d'une forte volonté politique à Téhéran pour y parvenir et nous espérons que les mesures techniques nécessaires seront également prises", a-t-elle ajouté.

Mme Mogherini a également indiqué que des responsables italiens avaient eu des discussions poussées avec leurs homologues iraniens sur la manière de rétablir la stabilité en Irak ou en Syrie.
"Nous partageons la conviction de la nécessité d'une présence militaire pour répondre à l'urgence, mais nous sommes avant tout convaincus de la nécessité d'un gouvernement inclusif à Bagdad", a conclu Mme Mogherini.