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Économie - Liban - Conseil des ministres

Alain Hakim fustige le manque d’intérêt général pour l’économie

C'est une réunion ministérielle axée sur la conjoncture financière qui s'est tenue hier. Expédiée en deux temps, trois mouvements, la réunion dresse un état des lieux plutôt négatif. Contacté par « L'Orient-Le Jour » à l'issue du Conseil, le ministre de l'Économie et du Commerce Alain Hakim déplore un désintérêt pour la situation économique.

« Ceux qui profitent de l’achat du fuel sont les principaux instigateurs de notre obscurité », a ainsi accusé le ministre de l’Économie et du Commerce, Alain Hakim.

« Nous aurions dû commencer par une approche économique. » C'est en ces termes que s'est exprimé le ministre de l'Économie et du Commerce Alain Hakim à l'issue du Conseil des ministres qui a eu lieu hier. Axé sur un bilan des finances publiques dressé par le ministre des Finances Ali Hassan Khalil, le compte rendu est pour le moins bancal. Un résumé en quelques lignes qui reprend les « failles » des finances de l'État mais qui ne met pas le doigt sur les véritables plaies. Si le ministre des Finances n'était pas joignable, le ministre de l'Économie a souligné dans un entretien accordé à L'Orient-Le Jour « qu'il faudrait d'abord un plan économique qui se traduirait par la mise en place d'un plan financier ». Car, pour M. Hakim, « si l'état financier est lamentable, il n'y a aucune action véritable pour freiner les dégâts ».
Ainsi, lors du Conseil des ministres, le ministre Khalil a déploré l'absence d'un budget et ses conséquences sur les finances de l'État. Il a également rappelé les conséquences néfastes d'une augmentation des dépenses et a proposé certaines actions pour financer le déficit, à savoir l'émission de bons du Trésor et d'euro bonds. « Il n'y a aucune initiative pour freiner les dépenses excessives ou le gaspillage », a déploré le ministre Hakim en insistant sur l'aberration de ne pas avoir une véritable gestion financière, notamment au niveau de l'emploi dans le secteur public. « L'échelle des salaires va présenter un réel problème de financement », a-t-il ajouté en soulignant qu'il présentera bientôt au Conseil un plan d'action économique axé sur les moyens de stopper le suremploi dans les administrations publiques.
Rappelant que les postes budgétaires les plus importants de l'État sont les salaires des fonctionnaires, les transferts à l'EDL et le financement de la dette publique, il martèle que ce n'est un secret pour personne que la qualité du service des fonctionnaires laisse à désirer et que les citoyens qui paient les redevances à l'État font encore face, 24 ans après la fin de la guerre civile, à des services urbains caducs.

À qui profite l'achat du fuel ?
Pour le ministre de l'Économie, le rationnement électrique que subit la population libanaise est absurde. Il déplore ainsi que 97,4 % des dépenses en électricité vont à l'achat du fuel tandis qu'il est grand temps d'investir dans la réhabilitation des infrastructures énergétiques. « Ceux qui profitent de l'achat du fuel sont les principaux instigateurs de notre obscurité », a ainsi accusé le ministre de l'Économie. Il a en outre expliqué que selon des experts, il suffirait d'une semaine pour transformer nos centrales électriques pour qu'elles fonctionnent au gaz. « Cela permettrait de baisser les dépenses de 22 cents le kilowatt à 8 cents le kilowatt », a-t-il souligné en précisant que cela aurait également des bénéfices environnementaux. Car, pour le responsable, il faudrait cibler quatre volets essentiels du problème : les profiteurs de l'achat de fuel, la tarification jugée « trop basse », le manque de gestion dans le recrutement, le gaspillage, l'encaissement notamment, et enfin le secteur du remplacement à savoir les moteurs électriques.
Mais tout n'est pas perdu d'avance pour M. Hakim, qui insiste sur la capacité du Liban à « créer un nouvel État ».

Pas de progrès sans président de la République
Alain Hakim insiste sur l'importance de doter l'État libanais d'une gestion adéquate. « Mais rien ne peut être réalisé sans l'élection d'un président de la République », a-t-il insisté. Le vide présidentiel pèse lourdement sur l'économie du pays qui peine à obtenir un niveau de croissance conséquent.
« La priorité des politiques ne doit pas se focaliser uniquement sur les problèmes sécuritaires, mais également sur les moyens de consolider l'économie du pays », conclut le ministre.
À bon entendeur...

« Nous aurions dû commencer par une approche économique. » C'est en ces termes que s'est exprimé le ministre de l'Économie et du Commerce Alain Hakim à l'issue du Conseil des ministres qui a eu lieu hier. Axé sur un bilan des finances publiques dressé par le ministre des Finances Ali Hassan Khalil, le compte rendu est pour le moins bancal. Un résumé en quelques lignes qui reprend les...

commentaires (8)

ET LA BANQUE ? ÇA VA "SA" BANQUE ?

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

01 h 33, le 05 septembre 2014

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Commentaires (8)

  • ET LA BANQUE ? ÇA VA "SA" BANQUE ?

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    01 h 33, le 05 septembre 2014

  • MANQUE D'INTÉRÊTS POUR LES POCHES DES AUTRES... MAIS... TOUJOURS À L'AVANT GARDE POUR LEURS SI COMMUNES PETITES GRANDES POCHES !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 10, le 04 septembre 2014

  • TROISIEME ET DERNIERE PARTIE D’ailleurs tous ces chiffres pourraient être valides par la plupart de nos économistes. J’insiste pour relever que si rien n’est fait pour exécuter TOUTES ces reformes CONCUREMMENT, notre dette atteindra inexorablement $156 milliards en 2022 (dans 8 ans), et $300 milliards de dollars, dix ans plus tard. Même les revenus escomptes du gaz et du pétrole, s’ils devaient être entièrement alloues au service de la dette, ne serviraient qu’a réduire ce fardeau que de quelques $120 milliards de dollars seulement. Par contre, si toutes les reformes citées dans les paragraphes 1 a 6 étaient exécutées, l’Etat serait en mesure de repayer sa dette ENTIEREMENT en 2032. Voici, Votre Excellence, ce qu’il faudrait dire a notre Ministre des Finances, qui, pourtant, devrait, j’en suis sur, le savoir déjà FIN

    George Sabat

    22 h 46, le 03 septembre 2014

  • Deuxième partie Ces plaies, votre Excellence, coutent, en fait, a l’Etat prés de $10.7 milliards de dollars par an, comme suit : 1) La pagaille dans la récupération des droits d’enregistrement des biens fonds : cout annuel pour l’Etat de $1.7 milliards de dollars. 2) Les fuites et dilapidations a l’EDL ignorées a ce jour : $0.5 milliards de dollars par an. 3) Le retard incompréhensible a bâtir les 2 centrales électriques a gaz prévues depuis 2010 : économie annuelle: $1.5 milliards de dollars. 4) Les usurpations des bien-fonds publics et autres détournements : cout annuel $1.00 milliards de dollars. 5) La sous-récupération annuelle des droits d’enregistrement des travailleurs étrangers : $0.3 milliards de dollars. 6) Le service de la dette qui pourrait être réduit de $5.7 milliards de dollars par an si les intérêts étaient réduits de 2% (moyenne sur 20 ans). Vous remarquez qu’en abaissant, tout simplement, le taux du service de la dette de 2% seulement, on pourrait économiser a l’Etat 114% de la somme des cinq premières reformes citées plus haut. Incidemment, il serait utile de mentionner que tous ces chiffres avaient été mis en évidence dans deux de mes articles qui avaient paru il y a 2 ans, dans les colonnes Opinions de l’OLJ, sans que l’Administration n’ait songe a leur donner suite, et pour cause. Ils apparaissent aussi sur mon blog publie le 8 mai 2014 sur : http://www.a-planned-development.blogspot.com Fin de la deuxieme partie

    George Sabat

    22 h 36, le 03 septembre 2014

  • Deuxieme partie D’ailleurs tous ces chiffres pourraient être valides par la plupart de nos économistes. J’insiste pour relever que si rien n’est fait pour exécuter TOUTES ces reformes CONCUREMMENT, notre dette atteindra inexorablement $156 milliards en 2022 (dans 8 ans), et $300 milliards de dollars, dix ans plus tard. Même les revenus escomptes du gaz et du pétrole, s’ils devaient être entièrement alloues au service de la dette, ne serviraient qu’a réduire ce fardeau que de quelques $120 milliards de dollars seulement. Par contre, si toutes les reformes citées dans les paragraphes 1 a 6 étaient exécutées, l’Etat serait en mesure de repayer sa dette ENTIEREMENT en 2032. Voici, Votre Excellence, ce qu’il faudrait dire a notre Ministre des Finances, qui, pourtant, devrait, j’en suis sur, le savoir déjà. Mais, alors, pourquoi rien n’est entrepris ? Si, pour ce faire, un nouveau Président est requis, alors qu’attendons-nous ? Que ceux qui bloquent son élection, en assument les conséquences devant la Nation et devant l’électorat. Je suggérerais même qu'ils remboursent l’Etat, de leurs deniers prives, des déficits encourus, soit $10.7 milliards de dollars par an. A bon entendeur salut.,

    George Sabat

    22 h 30, le 03 septembre 2014

  • Deuxieme partie Ces plaies, votre Excellence, coutent, en fait, a l’Etat prés de $10.7 milliards de dollars par an, comme suit : 1) La pagaille dans la récupération des droits d’enregistrement des biens fonds : cout annuel pour l’Etat de $1.7 milliards de dollars. 2) Les fuites et dilapidations a l’EDL ignorées a ce jour : $0.5 milliards de dollars par an. 3) Le retard incompréhensible a bâtir les 2 centrales électriques a gaz prévues depuis 2010 : économie annuelle: $1.5 milliards de dollars. 4) Les usurpations des bien-fonds publics et autres détournements : cout annuel $1.00 milliards de dollars. 5) La sous-récupération annuelle des droits d’enregistrement des travailleurs étrangers : $0.3 milliards de dollars. 6) Le service de la dette qui pourrait être réduit de $5.7 milliards de dollars par an si les intérêts étaient réduits de 2% (moyenne sur 20 ans). Vous remarquez qu’en abaissant, tout simplement, le taux du service de la dette de 2% seulement, on pourrait économiser a l’Etat 114% de la somme des cinq premières reformes citées plus haut. Incidemment, il serait utile de mentionner que tous ces chiffres avaient été mis en évidence dans deux de mes articles qui avaient paru il y a 2 ans, dans les colonnes Opinions de l’OLJ, sans que l’Administration n’ait songe a leur donner suite, et pour cause. Ils apparaissent aussi sur mon blog publie le 8 mai 2014 sur : http://www.a-planned-development.blogspot.com

    George Sabat

    22 h 25, le 03 septembre 2014

  • http://www.lorientlejour.com/article/884035/alain-hakim-fustige-le-manque-dinteret-general-pour-leconomie.html Lisez ci-dessous mon étude sur le "GASPILLAGE" au Liban, pour ne pas lui donner son nom véritable. Pendant que nous sommes au bord de la faillite et que nous allons mendier un milliard de dollars pour éviter d'être égorges, nos dirigeants "gaspillent" allégrement $10.7 milliards de dollars par an. Comment appelez-vous un tel phénomène? Quand je vous dit, cher Joe, qu'il faut remonter aux sources et découvrir comment sortir du pétrin, plutôt que de continuellement nous plaindre, et demander un "changement et des reformes" dont nous n'avons pas la moindre idée, ne vaut-il pas mieux faire confiance aux experts pour nous guider et nous expliquer le BA de l’économie ? 9/3/2014 Bravo, Votre Excellence pour vos déclarations d’hier, relayées par Rana Andraos. Je me permets de vous citer, en y ajoutant certains commentaires : Vous avez dit : « Le bilan de SE Aly Hassan El Khalil qui ne « met pas le doigt sur les véritables plaies….. » A suivre

    George Sabat

    21 h 46, le 03 septembre 2014

  • La critique est bonne mais là encore il faut surtout insister sur la lutte contre la corruption qui demeure la principale cause de la déliquescence de l'économie libanaise. Au delà de ce point, tout contrôle budgétaire (qui se paie quelque part) pourrait en effet faire des économies avec un réel travail d'appréciation des moyens de production de l'Etat et des différents établissement publics. Une vision politique de l'économie passe de toute façon par l'Etat mais il faut demeurer lucide et rappeler que tout ce qui relève du financier et de l'économie échappe la plupart du temps aux compétences intrinsèques du Président de la République (en particulier lorsque ce dernier émane du corps militaire)

    Olivier Georges

    16 h 07, le 03 septembre 2014

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