Nigeria
Des milliers de personnes fuient au Cameroun après une attaque de Boko Haram
Le groupe islamiste armé Boko Haram a lancé hier une nouvelle attaque contre une ville du nord-est du Nigeria, provoquant la fuite de milliers d'habitants vers le Cameroun voisin.
Selon les témoignages d'habitants, plusieurs groupes de combattants islamistes lourdement armés ont attaqué de manière coordonnée hier une base militaire et un poste de police à Gamboru Ngala, une ville frontalière du Cameroun située dans l'État de Borno, épicentre de l'insurrection de Boko Haram. D'intenses combats ont opposé pendant plusieurs heures les forces de sécurité et les insurgés, et plusieurs milliers d'habitants, ainsi que des soldats nigérians, ont pris la fuite pour se réfugier dans la ville camerounaise de Fotokol. L'armée nigériane a toutefois démenti toute fuite de ses troupes hier, évoquant une « manœuvre tactique de charge à travers la frontière ».
Cette nouvelle attaque, qui montre une fois encore la capacité de Boko Haram de frapper quotidiennement, intervient au lendemain de la diffusion d'une vidéo du chef du groupe, Abubakar Shekau. Ce dernier a frappé les esprits en déclarant dimanche que la ville de Gwoza, contrôlée par ses hommes, était placée sous le règne du « califat islamique », sans lier explicitement cette référence à la situation en Irak. L'armée nigériane a en tout cas rejeté la déclaration de Boko Haram sur le califat, la jugeant « vide de sens ». Selon elle, « la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'État nigérian » restent « intactes ».
Épidémie
La « guerre » contre Ebola sera de longue haleine
La « guerre » contre le virus Ebola n'est « pas gagnée », a averti hier en Sierra Leone le coordinateur de l'Onu contre l'épidémie qui sévit en Afrique de l'Ouest, le Dr David Nabarro. « La lutte pour vaincre Ebola n'est pas une bataille, mais une guerre, qui exige que tout le monde travaille ensemble, dur et efficacement », a déclaré le Dr Nabarro en Sierra Leone. Il a dit « espérer que ce sera terminé dans six mois ». Il a déploré la suspension par de nombreuses compagnies aériennes de leurs liaisons avec les pays touchés, qui rend « beaucoup plus difficile », voire « pas possible » pour l'Onu d'« acheminer du personnel et du matériel » afin de remplir sa mission. Par ailleurs, au Liberia, le pays le plus touché, un médecin contaminé par le virus et traité avec le sérum expérimental américain ZMapp, le Dr Abraham Borbor, est décédé dans la nuit de dimanche à lundi, a annoncé le gouvernement libérien.
Le Japon a aussi proposé hier de fournir un traitement expérimental mis au point par une entreprise nippone, afin de lutter contre Ebola si l'OMS en faisait la demande.