Le ministre iranien des Affaires étrangères, Javad Zarif, a indiqué que la république islamique était prête à participer à la lutte contre les jihadistes de l'Etat islamique dans le nord de l'Irak à condition d'obtenir au préalable des progrès dans les négociations internationales sur son programme nucléaire.
"Si nous acceptons d'agir en Irak, l'autre camp dans ces négociations devra faire un geste en échange", a-t-il déclaré mercredi soir. "Toutes les sanctions imposées contre l'Iran en raison de ses activités nucléaires devraient être levées en échange de son aide en Irak", a précisé le ministre iranien, cité par l'agence officielle de presse Irna.
La progression des jihadistes sunnites dans le nord de l'Irak menace l'intégrité territoriale du pays, majoritairement chiite, et inquiète tant les Etats-Unis que l'Iran, principale puissance chiite.
Alors même que les deux pays n'ont plus de relations diplomatiques depuis la prise d'otages à l'ambassade américaine de Téhéran de 1979-1981, l'Iran a proposé de coopérer avec les Etats-Unis pour stabiliser l'Irak. Washington a accueilli cette offre avec prudence.
Les Occidentaux soulignent parallèlement que la question du nucléaire iranien est distincte des autres sujets qui agitent la région. C'est ce qu'a répété mercredi le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, devant la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale. "Il ne s'agit pas d'échanger une chose contre une autre. (...) Ce n'est pas parce que l'Iran y participerait (ndlr, à une conférence internationale sur la lutte contre l'Etat islamique proposée par la France) que nous allons dire que le problème de l'Iran nucléaire est réglé", a-t-il dit. "Ce sont deux problèmes qui sont de nature différente et il serait dangereux de rentrer dans un système où on échangerait une chose contre une autre."
"Si nous acceptons d'agir en Irak, l'autre camp dans ces négociations...
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