La distance reine de la natation, le 100 m libre, s'annonce comme un duel entre Florent Manaudou et Vladimir Morozov, avec peut-être des invités surprises comme Paul Biedermann, dès aujourd'hui en séries des championnats d'Europe à Berlin.
Champion olympique surprise du 50 m libre en 2012, le Français Manaudou découvre sérieusement cette saison le 100 m libre.
Le Russe Morozov, un rival depuis deux ans sur 50 m libre, se présente comme le meilleur performeur européen de la saison (48''25, 5e chrono mondial) sur la distance. Quant à l'Allemand Biedermann, il est de retour devant son public, qu'il veut contenter.
Vice-champion du monde 2013 sur 50 m libre, Morozov participe à ses premiers championnats d'Europe. Mais il arrive à Berlin avec le statut de favori en raison des chronos.
Alors qu'il partage ses entraînements entre Los Angeles et Volgograd, il a modifié certaines choses sur sa course. L'année dernière, il avait fini 5e après avoir péché sur un départ trop rapide.
« J'ai travaillé là-dessus, j'ai travaillé sur les respirations. Je dois partir vite mais pas trop », assure celui qui se dit « excité » à l'idée d'affronter Manaudou.
Gabarits opposés
Le Russe et le Français, rivaux depuis 2 ans, ne se sont pas encore affronté sur 100 m en individuel et se sont davantage opposés en petit bassin.
Leur gabarit sont très différents. Manaudou est un colosse (1,99 m pour 100 kg) et Morozov bien plus petit (1,80 m pour 75 kg).
Manaudou, 23 ans, s'alignera pour la première fois sur 100 m libre dans un grand rendez-vous. Ce sont d'ailleurs ses premiers championnats d'Europe également... Et tout se passe pour l'instant vraiment bien sur lui.
Lundi, il a décroché sa première médaille d'or avec le relais 4 x 100 m libre, à la barbe des Russes, pourtant parmi les meilleurs sprinteurs cette saison.
Le lendemain, il récidivait avec le 50 m papillon, épreuve non olympique.
Manaudou, qui a raté ses Mondiaux en individuel l'année dernière, a à cœur de se racheter à Berlin. Mais il sait aussi que le 100 m est une nouveauté pour lui et qu'il n'a pas encore la maîtrise de la course.
« Je n'ai pas encore trouvé la nage parfaite. Il me manque de la maîtrise », dit-il, ajoutant qu'il a « encore beaucoup de choses à apprendre ».
Ses ambitions ? Nager sous les 48 secondes, ce qu'il n'a encore jamais fait.
Biedermann est le leader d'une natation allemande en retrait depuis 2 ans. Détenteur des records du monde sur 200 m et 400 m libre, réalisés en 2009 à l'ère des combinaisons en polyuréthane, il a peiné depuis à revenir au plus haut.
À Berlin, il semble avoir repris du poil de la bête et pourrait jouer les perturbateurs, aux cotés de l'Italien Luca Dotto et l'Allemand Steffen Deibler.
(Source : AFP)