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Liban

Les jihadistes posent leurs conditions pour libérer les otages de Ersal

La procédure judiciaire se poursuit contre les membres de l'EI qui ont envoyé hier leurs revendications au Sérail.

Le juge d'instruction militaire, Imad Zein, a reçu hier le dossier des poursuites engagées contre le prévenu Imad Hassan Jomaa ainsi que 42 autres accusés dans le même contexte, dont 10 membres qui sont aux arrêts. Ils sont accusés d'appartenir à des organisations terroristes armées, à savoir l'État islamique (ex-Daech) et le Front al-Nosra, et d'avoir entrepris des actions terroristes à Ersal en s'attaquant à l'armée et à ses barrages. La justice leur impute également la responsabilité de plusieurs crimes, tentatives de crime et d'avoir œuvré à contrôler une région libanaise, ambitionnant de la transformer en émirat.
Sur ce plan, une source de la commission des ulémas, chargée d'effectuer la médiation avec les éléments armés qui ont pris en otage plusieurs militaires, a affirmé que la formation islamiste qui retient les soldats de l'armée libanaise aurait remis hier au Premier ministre, Tammam Salam, la liste de ses revendications pour relâcher ces derniers. Une vidéo montrant les militaires libanais a également été envoyée au Sérail. La formation a fait savoir que les militaires détenus aux mains de l'EI sont au nombre de 11, en plus du corps d'un soldat. Rappelons que le Front al-Nosra garde également en otage trois soldats et quinze membres des Forces de sécurité intérieure, après en avoir relâché deux dimanche dernier.
Par ailleurs, le procureur près la Cour de cassation, le juge Samir Hammoud, a déféré Hussein el-Hussein, l'opérateur du fameux compte Twitter de la Brigade des sunnites libres de Baalbeck, au commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, le juge Sakr Sakr, qui doit examiner le dossier et prendre les mesures nécessaires.

« Un complot... »
Sur un autre plan, la gendarmerie de Baalbeck a arrêté deux Syriens, une femme et un homme, qui ont avoué avoir tué à ce jour 8 personnes dans le but de les voler. Parmi leurs victimes, Sleimane Houjeiri, 27 ans, qui a été retrouvé tué à l'intérieur de sa voiture à Ersal. Les deux criminels, qui opéraient en coordination avec deux autres qui sont toujours en liberté, attiraient leurs proies à l'aide de subterfuges, avant de les tuer pour les dévaliser.

Tripoli a contré le complot
De la capitale du Nord qu'il représente, le député Mohammad Kabbara a estimé que le Liban témoigne aujourd'hui de la crise la plus dangereuse qu'il ait jamais connue depuis sa création en 1943. « Ce qui s'est passé à Ersal n'est autre que l'un des épisodes du complot qui se poursuit et qui vise à faire basculer l'État pour l'anéantir de manière définitive en vue de l'édification d'un autre, différent de celui auquel nous aspirons », a-t-il dit.
Bien avant que le complot ne soit mis en échec à Ersal, Tripoli a réussi à contrer la discorde, a-t-il dit en substance. « Nous resterons attachés à l'État comme seule et unique option pour protéger la nation », a-t-il dit.
Le député a dénoncé par ailleurs les campagnes de dénigrement ciblant la capitale du Nord, soulignant que les informations relatives à « l'interdiction de la vente de croix en or chez les joailliers sont mensongères ». Et d'en appeler à la justice pour que soient poursuivis tous ceux qui sont derrière ces rumeurs.
Toujours à Tripoli, des jeunes ont bloqué la rue de Syrie pour protester contre l'arrestation de Hussein Jaber à un barrage de l'armée.

Le juge d'instruction militaire, Imad Zein, a reçu hier le dossier des poursuites engagées contre le prévenu Imad Hassan Jomaa ainsi que 42 autres accusés dans le même contexte, dont 10 membres qui sont aux arrêts. Ils sont accusés d'appartenir à des organisations terroristes armées, à savoir l'État islamique (ex-Daech) et le Front al-Nosra, et d'avoir entrepris des actions...

commentaires (1)

Je comprends mal le "upgrade" de Daech a "Etat Islamique" vite adopte par les medias. Adopter cette appelation signifie qu'il y a, en dessous des discours de facade, un mot de passe pour legitimer la creation de cet etat et lui conferer une envergure. Daech n'est que Daech et devrait le rester jusqu'a ce que chacun de ses jihadiyines soit eradique et que les etats retrouvent leurs frontieres naurelles. Mais apparemment les grandes puissances qui ont deja dessine la nouvelle carte du Moyen Orient assistent a l'execution de ces traces par le sang...

Zerbé Zeina

08 h 07, le 19 août 2014

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Commentaires (1)

  • Je comprends mal le "upgrade" de Daech a "Etat Islamique" vite adopte par les medias. Adopter cette appelation signifie qu'il y a, en dessous des discours de facade, un mot de passe pour legitimer la creation de cet etat et lui conferer une envergure. Daech n'est que Daech et devrait le rester jusqu'a ce que chacun de ses jihadiyines soit eradique et que les etats retrouvent leurs frontieres naurelles. Mais apparemment les grandes puissances qui ont deja dessine la nouvelle carte du Moyen Orient assistent a l'execution de ces traces par le sang...

    Zerbé Zeina

    08 h 07, le 19 août 2014

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