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Moyen Orient et Monde - Ebola

« C’est une psychose générale. Tout le monde a peur »

Les joueurs de l’équipe ivoirienne FC Gberedou Abobo manifestant pour soutenir la lutte contre le virus Ebola en Afrique. AFP Photo/ Sia Kambou

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) discutait hier à huis clos avec des experts en éthique médicale de l'éventualité d'une utilisation de traitements expérimentaux contre Ebola.
« Est-il éthique d'employer des médicaments non agréés, et si c'est le cas quels critères doit-on définir, dans quelles conditions doit-on administrer ce traitement et qui doit être traité », telles sont quelques-unes des questions auxquelles cette réunion doit répondre, a indiqué Marie-Paule Kieny, assistante au directeur général de l'OMS.
De son côté, la présidente Ellen Johnson Sirleaf a annoncé hier la mise en quarantaine de la province de Lofa, pour « protéger les populations non encore affectées ». L'armée est chargée de contrôler les accès, et des dispositions ont été prises pour le ravitaillement des zones isolées, a-t-elle indiqué. La région de Lofa est frontalière de la Guinée et de la Sierra Leone, deux pays frappés par l'épidémie actuelle qui touche également depuis juillet le Nigeria. En plus du Liberia, l'état d'urgence est en vigueur en Sierra Leone et au Nigeria. La Guinée a de son côté annoncé avoir pris des « mesures contraignantes visant à mieux contrôler les mouvements transfrontaliers ». Le Niger, qui n'a enregistré aucun cas de fièvre Ebola, a mis en place un « plan d'urgence » contre l'épidémie qui sévit en Afrique de l'Ouest. Par mesure de prudence, la Côte d'Ivoire, où aucun cas n'a été signalé, a suspendu ses vols avec les pays touchés, dont deux sont ses voisins : le Liberia et la Guinée. De plus, près d'une centaine de clandestins libériens, dont le pays est frappé par l'épidémie d'Ebola, ont été refoulés ces derniers jours alors qu'ils tentaient d'entrer en Côte d'Ivoire, a annoncé lundi le gouvernement ivoirien. De plus, huit agents de santé chinois ont été placés en quarantaine en Sierra Leone où ils avaient soigné des malades d'Ebola, a indiqué hier l'ambassadeur de Chine à Freetown, Zhao Yanbo.

« Psychose générale »
Ces derniers jours, des malades présentant des symptômes proches de ceux d'Ebola – forte fièvre, faiblesse, maux de tête, vomissements, diarrhées ou hémorragies notamment – ont été placés en quarantaine dans certains pays en Afrique comme en Europe et en Asie, mais les résultats des tests ont exclu la présence du virus, notamment en Roumanie. Le Togo, où aucun cas n'a été signalé, a annoncé avoir renforcé son dispositif de contrôle sanitaire, mais à Lomé, la capitale, beaucoup se disaient peu rassurés en dépit des annonces officielles. « C'est une psychose générale. Tout le monde a peur », a déclaré Paul Magnissou, étudiant.
Par ailleurs, un troisième membre de l'hôpital de Monrovia où travaillait le prêtre espagnol premier rapatrié européen infecté par Ebola, est décédé dans la nuit de dimanche à lundi, a affirmé l'ordre religieux dont dépend ce centre.

(Source : AFP)

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) discutait hier à huis clos avec des experts en éthique médicale de l'éventualité d'une utilisation de traitements expérimentaux contre Ebola.« Est-il éthique d'employer des médicaments non agréés, et si c'est le cas quels critères doit-on définir, dans quelles conditions doit-on administrer ce traitement et qui doit être traité »,...

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