La campagne de Donner Sang Compter s'organise autour de deux axes : une vidéo distribuée sur les réseaux sociaux et des mendiants d'un genre très particulier, faisant la quête de... donateurs. Le segment qui dure une minute et demie accompagne des volontaires se promenant entre les voitures à Beyrouth pour mendier du sang.
« Les réactions étaient assez variées », précise Gabriel Haddad, le coordinateur médiatique de l'organisation. « Certains n'ont même pas baissé le vitre de leur fenêtre, d'autres se sont dit prêts à aider immédiatement, et même certains ont partagé le numéro de DSC avec les mendiants », ajoute le jeune volontaire en souriant.
« Les préparations ont commencé il y a un an », précise Gabriel Haddad. « Le but était de créer un choc, et, avec l'aide de la compagnie "Drive Dentsu", nous avons pu réaliser cette campagne, pour sensibiliser la population libanaise à l'importance du don de sang », ajoute-t-il.
L'objectif est d'enrichir la liste de donneurs de dix mille noms, qui se joindront aux quinze mille déjà inscrits. Gabriel précise que ce besoin, qui doit être satisfait en 10 mois à partir du lancement de la campagne, devient assez urgent . Il reste cependant optimiste : « Dès la première semaine, nous avons reçu environ quatre cents demandes d'adhésion. La campagne inclura des conférences aux écoles ainsi que des recrutements au sein des universités, entreprises et même municipalités. »
Le 15 juillet, l'ONG avait organisé une soirée au Skybar, pour collecter des fonds. Cet événement, qui a rassemblé près de 1 200 personnes, s'est avéré un grand succès. « Notre objectif était de réunir mille personnes », indique M. Haddad. Il ajoute : « Cette soirée, qui est devenue une tradition annuelle, est notre principale source de financement pour un an. L'année passée, l'événement nous a permis de nous procurer une banque de sang mobile, qui a pu collecter environ 6 000 unités en une année. » Cette année, le projet principal est un centre téléphonique qui permettra de contacter directement les donneurs de la part de l'association, pour les envoyer aux banques de sang. Cela changera la démarche actuelle, qui consiste à passer aux parents du patient les coordonnées des donneurs potentiels afin qu'ils les contactent eux-mêmes, une procédure parfois fatigante pour les trois tiers.
A. K.
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