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Sport - Football

Ospina, le gardien qui manquait à Arsenal

Pour gagner des titres, il faut un grand gardien, dit l’adage, et l’Allemagne l’a récemment encore prouvé lors de la CM 2014, remportée en grande partie grâce à Neuer. Arsenal a peut-être enfin trouvé le sien avec David Ospina. S’il n’est pas particulièrement grand par la taille comme Arsène Wenger aime habituellement, le Colombien présente le profil pour s’imposer dans le but londonien et devenir un atout pour les Gunners.

Neuf ans, neuf longues années que les supporters d'Arsenal attendent de voir un gardien débarquer avec un CV alléchant et un avenir prometteur. Depuis le départ de David Seaman en 2003, le dernier rempart d'Arsenal est devenu un sujet récurrent. Bien sûr, il y a eu l'interlude Jens Lehmann (2006-2008), qui avait caché un peu la misère à ses débuts sans être vraiment convaincant.
Mais Arsène Wenger n'a jamais vraiment trouvé la perle rare apte à mettre fin au débat à ce poste. Depuis trois saisons, Wojciech Szczesny a pris la place, sans réussir à vraiment devenir incontournable. Si David Ospina va être mis en concurrence avec le Polonais pour le poste de numéro 1, son arrivée s'annonce comme un tournant après des années d'errements.
Arsène Wenger a une petite habitude. Il recrute et aligne des gardiens grands pour qu'ils s'imposent dans les airs. Depuis son arrivée à Arsenal, tous ses portiers ont toujours dépassé ou frôlé le 1,90 m sous la toise. Si David Seaman culminait ainsi à 1,91 m, Jens Lehmann (1,90m), Manuel Almunia (1,93 m), Lukasz Fabianski (1,90 m) ou encore Wojciech Szczesny (1,96 m) sont également de beaux gabarits. David Ospina n'entre pas dans cette catégorie. Bien sûr, il n'est pas petit non plus comme pouvait l'être pour ce poste le Mexicain Jorge Campos (1,73 m). Mais avec son 1,83 m, il n'est pas immense et rompt avec la tradition d'Arsenal sous le règne d'Arsène Wenger. Le manager alsacien n'a pas changé ses habitudes par hasard.

Des statistiques fabuleuses
À Nice, David Ospina aura laissé un excellent souvenir. Depuis 2008, le Colombien a enchaîné les performances de haut niveau. Régulier dans la cage des Aiglons, il a conclu le dernier exercice avec des statistiques qui en disent long sur son niveau. Auteur d'une moyenne de 3,48 arrêts par match, il avait été élu dans l'équipe de la saison en L1 grâce notamment à son pourcentage d'arrêts (80 %).
Son impact saute d'ailleurs aux yeux quand on s'attarde sur ses chiffres. À tel point qu'avec ou sans lui, l'OGC Nice n'avait clairement pas le même visage, ni le même rendement (1,39 point par match lors de la dernière saison contre 0 sans lui). Et sa Coupe du monde n'a fait que confirmer cette tendance.

Le profil idéal pour jouer en Premier League
La Premier League, c'est un monde à part pour les gardiens. On ne parle plus vraiment du même métier quand on évoque ce poste dans le championnat anglais. La spécificité de ce poste en Angleterre est parfaitement résumée avec cette expression : « Command in your area (sic). » En clair, il faut savoir aller au charbon pour rassurer sa surface. Dans les pieds, mais surtout dans les airs, où les portiers sont moins protégés dans le royaume.
S'il devra faire ses preuves et s'adapter à ce nouveau monde, cela ne semble pas être un souci pour David Ospina. Excellent sur sa ligne, doté de bons réflexes et agile, le « Cafetero » n'a jamais montré de réticences à sortir quand il en a eu besoin. Le site anglais Squawka présente ainsi une statistique pour rassurer certains septiques : Ospina a affiché un pourcentage de réussite de 98 % dans ses sorties la saison passée. En clair, il ne se rate pas souvent quand il va loin de sa ligne.

Une expérience solide
Il n'a que 25 ans. Mais David Ospina présente un joli CV. Avant Nice, il avait déjà bien crapahuté : une première sélection avec les Cafeteros à 17 ans, un statut de taulier à l'Atlético Nacional (91 matches), alors qu'il n'avait pas 20 ans, avec qui il est devenu le plus jeune Colombien à remporter le tournoi d'ouverture et de fermeture en 2007.
Sur la Côte d'Azur, il a continué sa progression et a démontré sa capacité d'adaptation à un nouvel environnement. Aujourd'hui, il débarque à Arsenal, fort de ses six saisons pleines en L1, de ses 48 sélections avec la Colombie et d'un Mondial disputé avec brio cet été. La pression, il connaît. Ses épaules semblent assez larges pour Arsenal, ce qui n'a pas toujours été le cas des gardiens des Gunners ces dernières saisons...
Pourtant, David Ospina n'est pas encore le portier numéro 1 d'Arsenal, car Wojciech Szczesny ne compte pas laisser sa place aussi facilement. Le Polonais n'a jamais su devenir une référence, mais il n'a pas non plus été catastrophique. Sur le papier, Ospina semble cependant un ton au-dessus. Il va devoir le démontrer. Et l'une des forces du Colombien est qu'il peut faire gagner des points à son équipe comme il le faisait à Nice. Or, pour viser haut, tout grand club a besoin de ce genre de portier. Arsenal l'a peut-être enfin trouvé.

Neuf ans, neuf longues années que les supporters d'Arsenal attendent de voir un gardien débarquer avec un CV alléchant et un avenir prometteur. Depuis le départ de David Seaman en 2003, le dernier rempart d'Arsenal est devenu un sujet récurrent. Bien sûr, il y a eu l'interlude Jens Lehmann (2006-2008), qui avait caché un peu la misère à ses débuts sans être vraiment...

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