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Une femme de 48 ans placée en détention en France après s'être rendue en Syrie

Une femme de 48 ans interpellée la semaine dernière en France a été mise en examen (inculpée en droit français) et écrouée après avoir effectué trois voyages en Syrie, où son fils combattrait au sein d'un groupe jihadiste, a indiqué mercredi une source judiciaire.

Une enquête judiciaire avait été ouverte fin avril sur cette femme, présentée comme une convertie "totalement radicalisée" qui soutient le jihad armé mené en Syrie contre le régime de Bachar el-Assad.
Elle avait selon cette source judiciaire effectué entre décembre et avril son troisième voyage en Syrie, au cours duquel elle s'est mariée religieusement.

Son fils est de son côté soupçonné de combattre en Syrie dans les rangs de l'Etat islamique (ex-Etat islamique en Irak et au Levant - EIIL). Il est visé par une autre enquête antiterroriste ouverte à Paris.
Interpellée mercredi 2 juillet, elle a été inculpée en fin de semaine dernière. Un magistrat spécialisé a ordonné mardi son placement en détention provisoire, selon la source.

Selon une source judiciaire, 58 procédures judiciaires étaient ouvertes au 1er juillet en lien avec des départs en Syrie, dont 26 enquêtes préliminaires conduites sous l'autorité du parquet antiterroriste et 32 enquêtes judiciaires confiées à des juges d'instruction. Ces enquêtes sont susceptibles de concerner 230 personnes, a assuré cette source.

Le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a présenté mercredi matin en conseil des ministres un projet de loi visant à renforcer l'arsenal législatif pour faire face à la recrudescence de départs vers la Syrie.

La France, à l'instar de nombreux pays européens, cherche à lutter contre ce phénomène à l'ampleur sans précédent de candidats au jihad. Les autorités craignent notamment des attentats en France au retour de ces jihadistes.

Il est en effet aisé de se rendre dans la région frontalière entre la Turquie et la Syrie en voiture ou en autocar depuis la France, pour éviter les contrôles aux aéroports, et de rester ainsi sous le radar des enquêteurs.

Le phénomène des jihadistes européens met par ailleurs en lumière un paradoxe: les autorités veulent empêcher des jeunes de partir combattre en Syrie le régime de Bachar al-Assad, un pouvoir condamné par Paris, qui soutient officiellement les rebelles syriens.

Une femme de 48 ans interpellée la semaine dernière en France a été mise en examen (inculpée en droit français) et écrouée après avoir effectué trois voyages en Syrie, où son fils combattrait au sein d'un groupe jihadiste, a indiqué mercredi une source judiciaire.Une enquête judiciaire avait été ouverte fin avril sur cette femme, présentée comme une convertie "totalement...