Le respect du jeûne dans le respect des libertés publiques, insiste Robert Fadel

Le député Robert Fadel a estimé « nécessaire de prendre en considération les sentiments des personnes qui jeûnent durant le mois de ramadan, mais dans le respect des libertés publiques, des lois et de la liberté d'autrui ». C'est à l'issue d'une rencontre à Tripoli avec le mufti de Tripoli et du Liban-Nord, cheikh Malek Chaar, qu'il a tenu ces propos. « La liberté de l'individu s'arrête dès que commence la liberté de l'autre », a-t-il ajouté.
La rencontre entre les deux personnalités a porté sur l'interdiction, par décret municipal, de manger et boire durant le jeûne du ramadan. M. Fadel a salué la sagesse, l'ouverture du mufti Chaar et son engagement ferme pour la coexistence à Tripoli. Il a aussi dénoncé les agressions contre les cafés et restaurants qui ont bravé l'interdiction de servir à manger durant la journée. « Ces agressions n'ont pas manqué de susciter nombre d'interrogations et de créer la confusion », a-t-il observé, précisant qu'il faut traiter cette question délicate avec sagesse et responsabilité.
Commentant la décision municipale, Robert Fadel a assuré qu'un tel décret « ne peut avoir été publié par un Libanais ». « Je ne peux croire qu'un Libanais musulman sunnite ait écrit de tels propos », a-t-il assuré. Et d'ajouter qu'une telle décision pourrait avoir été prise par « des services » ou par « une cinquième colonne », d'autant que « la région passe par une période très délicate ».