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Syrie : des déserteurs qui s'étaient rendus renvoyés dans l'armée

Des dizaines de déserteurs, qui s'étaient rendus après avoir été assiégés durant deux ans dans la vieille ville de Homs, dans le centre de la Syrie, ont été contraints de rejoindre l'armée, a affirmé lundi le gouverneur de la province.

Des militants anti-régime se sont cependant alarmés de leur sort et l'un d'eux a même averti qu'il y avait "une chance réelle qu'ils puissent être assassinés".

Le gouverneur de Homs, Talal al-Barazi, a affirmé à l'AFP que les 118 personnes, détenues depuis plusieurs semaines dans une école après s'être rendues, ont été "libérées" jeudi en vertu de la loi d'amnistie décrétée le 9 juin pour être immédiatement incorporées dans l'armée.

"Les 118 hommes détenus à l'école Andalous ont été effectivement libérés jeudi dans le cadre du décret d'amnistie. La moitié d'entre eux sont des déserteurs et l'autre des insoumis", a-t-il dit.
"Les premiers (qui ont rejoint la rébellion) vont retourner dans leurs unités, et les civils qui ont échappé à la conscription vont répondre aux autorités militaires et faire leur service", a-t-il ajouté.

Ce groupe fait partie des quelque 2.000 personnes qui s'étaient rendues aux autorités à partir de février avant que la vieille ville de Homs, qui était tenue par les insurgés, ne tombe aux mains du régime en mai. La plupart ont été relâchés progressivement.

"Certains ont pu entrer en contact avec leur famille pour dire qu'ils étaient vivants et qu'ils ont été envoyés dans des casernes mais la plupart n'ont plus donné de nouvelles" depuis jeudi, a expliqué un militant de Homs qui a réussi à quitter la Syrie.

"Je crains qu'ils soient envoyés sur des fronts très chauds et que les officiers en profitent pour les liquider en affirmant qu'ils sont morts au combat", a expliqué par internet à l'AFP Thaer al-Khaldiyé.

Selon lui, ceux qui avaient quitté la ville assiégée l'avaient fait, "poussés par la faim et parce que le régime leur avait promis qu'ils pourraient rentrer chez eux sans faire leur service militaire", a ajouté ce militant.

Les chiffres de prisonniers libérés jusqu'à présent dans le cadre de cette l'amnistie décrétée par le président Bachar el-Assad varient selon les sources. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, une ONG syrienne, il y en aurait 2.700 mais l'agence officielle de presse Sana fait état de 1.199 personnes.

Des dizaines de déserteurs, qui s'étaient rendus après avoir été assiégés durant deux ans dans la vieille ville de Homs, dans le centre de la Syrie, ont été contraints de rejoindre l'armée, a affirmé lundi le gouverneur de la province.Des militants anti-régime se sont cependant alarmés de leur sort et l'un d'eux a même averti qu'il y avait "une chance réelle qu'ils puissent être...