Le secrétariat général du 14 Mars au cours de sa réunion hier à Achrafieh.
Le secrétariat général du 14 Mars a exprimé hier son attachement aux revendications sociales, en dépit de son refus du projet de la grille des salaires tel qu'il existe à l'heure actuelle.
« Nous soutenons les revendications de la CGTL concernant une nouvelle grille des salaires. Mais cela ne doit pas aller à l'encontre de l'intérêt général et national », a affirmé le 14 Mars, réuni à Achrafieh sous la présidence de l'ancien député Farès Souhaid.
« Il est impensable que l'on réclame aujourd'hui au gouvernement une solution immédiate à une crise cumulée depuis 15 ans. Il est par ailleurs impossible de guérir une injustice contre une fraction sociale par plus d'injustice généralisée (...) », a indiqué le secrétariat général dans son communiqué.
« Les bonnes intentions présumées affichées par certaines parties politiques face à cette revendication ne parviennent pas à masquer leur volonté cachée de provoquer une escalade de la crise sociale pour camoufler des objectifs politiques, dont le maintien du vide présidentiel, l'affaiblissement de l'action du gouvernement, la fragilisation des institutions publiques, après le grignotage de ses ressources et le plombage de son administration par un surplus de fonctionnaires », souligne le 14 Mars.
« Nous sommes attachés aux droits des citoyens et à leurs revendications (...) Nous rappelons que nos députés ont participé à la commission parlementaire qui visait à trouver des solutions, alors que le Hezbollah et Amal l'avaient boycottée. Ces derniers avaient même omis de trouver des solutions sous le cabinet Mikati », ajoute le communiqué.
« L'attachement du 14 Mars aux revendications légitimes ne le dispense pas d'assumer ses responsabilités nationales, fondées sur la préservation de la stabilité financière et économique. Nous estimons que l'adoption du projet de la grille des salaires tel qu'il est conduirait à donner au citoyen d'une main ce qu'il lui reprendrait de l'autre. Cela ferait entrer le Liban dans une sphère d'instabilité financière et économique meurtrière », note le 14 Mars.
Le secrétariat général a en outre réitéré son « attachement à la nécessité d'élire un nouveau président de la République, non seulement sur base de l'attachement au premier poste chrétien, mais aussi par souci de la complémentarité de l'édifice institutionnel de l'État, qui restera en permanence le rempart fondamental des Libanais et le parrain de la volonté du vivre-ensemble ».
La réunion s'est déroulée en présence de MM. Élias Abou Assi, Nadi Ghosn, Chaker Salamé, Rached Fayed, Hrair Hovivian, Naufal Daou, Ardem Nanijian, Walid Fakhreddine, Nagib Bou Merhi et Simon Dergham.
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