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Culture - Humeur

La culture en exemple !

Il n'y a pas longtemps, la journée portes ouvertes des musées mobilisait des centaines de Libanais dans des files d'attente longues, très longues, pour accéder à ces temples de la beauté. Sans aucune plainte, sans astuce ou malice (gymnastique pourtant chère au cœur de nos compatriotes) pour grappiller une place ou devancer les autres. De la bonne humeur plutôt, de la civilité en tout cas. Et, dans l'une de ces interminables queues, la maman d'un ministre, oui, oui, d'un ministre (celui de la Culture, évidemment), patientait elle aussi, sans chercher à faire valoir sa filiation pour sortir des rangs. De la tenue, quoi !
Récemment, tous les festivals internationaux présentaient courageusement leur programme de la saison avec de grosses pointures à l'affiche, faisant fi des aléas et des mauvaises surprises que pourrait leur réserver une situation pourrie par des politiciens véreux. Celui de Baalbeck poussait le cran jusqu'à donner sa conférence de presse au cœur de la citadelle (hier encore) interdite. Du jamais-vu de mémoire de festival. Après, advienne que pourra. On fera avec, a dit, en substance, la présidente du comité. Et vlan !
Le Conservatoire national de musique et l'Orchestre philharmonique libanais continuent, tel un métronome, c'est le cas de le dire, à programmer des concerts de grande qualité (les vendredis de l'église Saint-Joseph de l'USJ) dans un pays qui va à vau-l'eau. Pénurie de grands hommes !
Il y a quelques jours, deux formations de jeunes défavorisés, l'orchestre Lebam et la chorale Fayha' de Tripoli, donnaient à leur tour un concert démontrant ainsi, une fois de plus s'il en est encore besoin, leur détermination à transcender les clivages pour se retrouver autour de la musique. Les aînés, malheureusement, ne sont plus capables de tels élans !
À Tyr, un jeune acteur et metteur en scène a restauré un vieux cinéma, fermé depuis 30 ans, qui accueillera, cette semaine, en première édition, un Festival international de théâtre. Et il associe la population de la ville à son projet.
La liste de telles initiatives personnelles est longue, longue et édifiante.
La culture en exemple pour sauver l'essentiel ? Oui, certes, c'est simple. Simple, mais ô combien difficile, dans un pays où les responsables ne s'occupent que de leurs guéguerres, faisant fi du bien public. Pour cela, il leur aurait fallu de la détermination, du courage, de la générosité et, précisément, de la culture.
De tout cela ils en sont démunis.
Les ignorants !

Il n'y a pas longtemps, la journée portes ouvertes des musées mobilisait des centaines de Libanais dans des files d'attente longues, très longues, pour accéder à ces temples de la beauté. Sans aucune plainte, sans astuce ou malice (gymnastique pourtant chère au cœur de nos compatriotes) pour grappiller une place ou devancer les autres. De la bonne humeur plutôt, de la civilité en tout...

commentaires (1)

nous nous enorgueillissons de notre culture, de nos activité culturelles jusqu'aux élections parlementaires et là on devient subitement des analphabètes ! le parlement et l'état sont toujours à l'image du peuple. Notre culture est simplement un masque. La vraie culture n’est pas seulement des activités culturels mais une pensée libre .

Bahijeh Akoury

08 h 43, le 06 juin 2014

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Commentaires (1)

  • nous nous enorgueillissons de notre culture, de nos activité culturelles jusqu'aux élections parlementaires et là on devient subitement des analphabètes ! le parlement et l'état sont toujours à l'image du peuple. Notre culture est simplement un masque. La vraie culture n’est pas seulement des activités culturels mais une pensée libre .

    Bahijeh Akoury

    08 h 43, le 06 juin 2014

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