La Russie s'opposera au projet de résolution de l'Onu autorisant l'acheminement d'aide humanitaire en Syrie sans l'aval de Damas s'il est assorti d'une menace de recours à la force, a averti lundi le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
Moscou et Pékin ont fait usage de leur droit de veto à quatre reprises contre des textes condamnant le régime syrien ou brandissant la menace de sanctions.
Le projet de résolution rédigé par l'Australie, le Luxembourg et la Jordanie autoriserait la livraison d'aide en des points précis de Syrie à partir de la Turquie, de l'Irak et de la Jordanie. De sources diplomatiques, on précise qu'il invoque le chapitre VII de la Charte des Nations unies autorisant le recours à la force.
La Russie est toujours disposée à parler d'aide humanitaire, mais "ces questions ne doivent pas être politisées ou utilisées comme prétexte pour attiser les tensions et mobiliser l'opinion en faveur d'ingérences étrangères dans la crise syrienne", a déclaré Sergueï Lavrov lors d'une conférence de presse.
"Ces tentatives sont faites principalement en essayant de recourir au chapitre VII (...) dans les décisions du Conseil de sécurité. J'estime que c'est inacceptable, parce que nous connaissons les plans ce ceux qui font ce genre de propositions", a-t-il poursuivi, laissant entendre que les puissances occidentales et les monarchies du Golfe cherchent un prétexte pour intervenir militairement.
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