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Culture

Questions à l’auteur

Joint au téléphone, Rabih Alameddidne, qui se trouve actuellement à San Francisco, explique la genèse de Alia, personnage-clé de son roman et toute sa symbolique.
« Au départ, je cogitais l'histoire d'une femme ayant perdu son mari et qui cherchait l'intérêt de ses enfants dans un autre pays que le sien, sans se soucier nullement des événements importants se déroulant autour d'elle. Tout en élaborant son détachement, ma pensée s'est arrêtée sur le cas de l'écrivain et dessinateur polonais juif Bruno Shulz, épargné par un officier nazi afin qu'il lui réalise des dessins sur papier. J'ai alors cherché à creuser le concept de ce qui rend une personne nécessaire ou pas nécessaire. »
À l'image de Alia qui, même dans sa réclusion au milieu de ses livres, dégage un grand dynamisme ? « En fait, Alia est nécessaire, mais c'est la société qui l'a rendue inutile, car nous venons d'une région où seuls comptent les gens qui ont de l'argent, alors que les autres sont sacrifiés sans vergogne et sans recherche d'une solution à leurs problèmes. »
Cette héroïne dégage-t-elle magie et ambiguïté ? « Absolument. Aurait-elle été rejetée par les autres ou alors serait-ce elle qui les a rejetés ? Elle ne craint pas de se poser cette question car dans notre région il existe aussi des personnes qui se remettent en question, même dans un contexte non défini. Alors Alia essaie de mener sa vie comme une œuvre d'art et devient un Don Quichotte dans un univers où rien n'est résolu. »

 

Joint au téléphone, Rabih Alameddidne, qui se trouve actuellement à San Francisco, explique la genèse de Alia, personnage-clé de son roman et toute sa symbolique.« Au départ, je cogitais l'histoire d'une femme ayant perdu son mari et qui cherchait l'intérêt de ses enfants dans un autre pays que le sien, sans se soucier nullement des événements importants se déroulant autour d'elle....

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