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Moyen Orient et Monde

« Je suis lasse de vivre dans un pays qui n’existe pas aux yeux du monde »

Anna, 28 ans, est lasse de « vivre dans un pays qui n'existe pas aux yeux du monde ». Les habitants de Transdniestrie, région séparatiste pro-russe de Moldavie, veulent une reconnaissance mais vivent douloureusement le conflit en Ukraine voisine.
Après le rattachement de la Crimée à la Russie, la Moldavie et l'OTAN se sont inquiétés de voir cette langue de terre de 500 000 habitants devenir un nouveau point chaud aux portes de l'Union européenne. Environ 1 500 soldats russes y stationnent depuis des années contre la volonté de Chisinau.
À Tiraspol, « capitale » de cette république qu'aucun État n'a reconnue, l'angoisse se fait vivement sentir. « Nous avons tous peur d'une guerre », lâche, interrogée par l'AFP, Olga Zagoujelskaïa, 49 ans, professeure rencontrée au poste-frontière de Koutchourgan-Pervomaïsk, principal point de passage, toujours ouvert, entre l'Ukraine et la Transdniestrie.
Car dans cette enclave qui compte 30 % de Russes, 28 % d'Ukrainiens et 40 % de Moldaves, le conflit en Ukraine ravive surtout les douloureux souvenirs de la guerre civile qui fit 800 morts en 1992. Inquiète d'une disparition du russe dans la Moldavie roumanophone, la Transdniestrie avait fait sécession dès 1990 sur fond de dislocation de l'URSS. Sœurs « ennemies », Moldavie et Transdniestrie se font aujourd'hui face, séparées par le Dniestr. Rive gauche, Tiraspol rêve d'union douanière avec Moscou. La statue de Lénine trône devant le « Soviet suprême » (le Parlement) et les très actifs services de sécurité sont toujours appelés KGB. Rive droite, la Moldavie s'apprête à signer un accord d'association avec l'Union européenne. De chaque côté, les citoyens se débrouillent : leur passeport transdniestrien n'étant valable nulle part, ils ont recours à des documents moldave, russe ou ukrainien.
Mais le Kremlin n'a aucun intérêt à rattacher la Transdniestrie à la Russie, estime l'analyste politique Konstantin Kalachev. Pourtant Moscou tient sous perfusion l'économie locale avec un soutien qui avoisinerait un milliard de dollars par an (faveurs sur le gaz, aide humanitaire, etc.), selon le président du Parlement Mikhaïl Bourla cité par des médias locaux. Le Kremlin verse un supplément de 15 dollars sur les retraites qui dépassent ainsi celles de Moldavie.

Anna, 28 ans, est lasse de « vivre dans un pays qui n'existe pas aux yeux du monde ». Les habitants de Transdniestrie, région séparatiste pro-russe de Moldavie, veulent une reconnaissance mais vivent douloureusement le conflit en Ukraine voisine.Après le rattachement de la Crimée à la Russie, la Moldavie et l'OTAN se sont inquiétés de voir cette langue de terre de 500 000...

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