Le président de la République Michel Sleiman a déclaré mardi lors d'un Conseil des ministres qu'il préside au palais présidentiel de Baabda que le dossier de la grille des salaires est "très délicat". Il a appelé les députés à œuvrer pour établir un équilibre entre les dépenses et les recettes publiques.
Alors qu'une nouvelle réunion des commissions parlementaires mixtes consacrée à l'examen du financement de la nouvelle grille des salaires s'est achevée mardi sans nouvelle décision, le Comité de coordination syndicale (CCS) a lancé une "intifada populaire" et a annoncé que demain mercredi sera une journée de grève générale.
Le chef de l'Etat a en outre dénoncé les accusations de parti pris portées contre l'armée qui applique depuis quelques jours à Tripoli le plan de sécurité approuvé par le gouvernement. "L’institution militaire exécute une décision de l'Etat et n'agit en faveur d'aucune partie", a-t-il assuré.
Plus tôt dans la journée, cheikh Daaï al-Islam al-Chahhal, l'un des plus anciens chefs salafistes au Liban, a déclaré lors d'une conférence de presse, que "le Liban est kidnappé".
"Le Liban et la décision de l'armée sont kidnappés et notre armée cherche à se conduire comme l'armée syrienne, a indiqué le cheikh salafiste. Le devoir de l'armée est d'arrêter des suspects et non de les tuer", a-t-il ajouté.
Estimant qu'il existe un "complot contre la communauté sunnite" que l'on cherche "à soumettre à un projet iranien", il a exprimé son refus que Tripoli et Ersal, villes sunnites, "soient traités différemment de la banlieue sud de Beyrouth", bastion du Hezbollah chiite.
Alors qu'une nouvelle réunion des commissions parlementaires mixtes...
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