Des sanctions économiques auraient un impact limité, dit Moscou

Les sanctions que les pays occidentaux prévoient d'imposer à la Russie en cas d'annexion de la république autonome ukrainienne de Crimée ne devraient pas avoir un impact économique majeur, a déclaré samedi le ministre russe de l'Economie, Alexeï Oulioukaïev.

Les investisseurs en Russie s'inquiètent des retombées de la crise ukrainienne alors que l'Union européenne et les Etats-Unis prévoient d'annoncer lundi, au lendemain du référendum sur le rattachement de la Crimée à la Russie, une série de sanctions, dont des gels d'avoirs financiers et des interdictions de déplacement.

"Nous devons nous préparer aux conséquences probables après le 17 mars", a déclaré Alexeï Oulioukaïev à la chaîne télévisée Russie 24, selon des propos rapportés par l'agence Interfax.

"Mais il me semble que l'impact économique des sanctions est limité. Je ne m'attends pas, pour parler franchement, à des décisions qui remettrait en cause nos échanges commerciaux et les grands projets d'investissement", a-t-il ajouté.

Le ministre de l'Economie a dit s'attendre à ce que la coopération économique entre la Russie et les Etats-Unis se poursuive.

"La politique connaît des hauts et des bas, mais la coopération dans le secteur des affaires se poursuit. Nous mettons tout en oeuvre pour que la Russie et les Etats-Unis puissent reprendre le plus rapidement possible une coopération constructive dans le domaine commercial et économique", a dit Alexeï Oulioukaïev.

Selon le ministre, la Bourse de Moscou, qui a perdu 15% depuis le début du mois, ne devrait pas connaître de nouvelle chute après le référendum en Crimée. "Les marchés ont déjà anticipé (les risques)", a-t-il estimé.