Le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, a déclaré, hier, au Caire où il a pris part à la réunion du Conseil des ministres des Affaires étrangères des pays arabes, que « le Liban a droit à la libération de ses territoires et à la résistance contre toute attaque israélienne par tous les moyens légitimes ». « Personne, dans le monde arabe, n'a le droit de laisser tomber la résistance face à l'occupation israélienne », a-t-il insisté.
« Nul ne peut contester le droit humain, naturel, élémentaire, issu de la Déclaration des droits de l'homme, de la Charte de l'ONU, du pacte de la Ligue arabe et de la Constitution de Taëf, permettant aux Libanais de libérer leur territoire et de recouvrer les fermes de Chebaa, les collines de Kfarchouba et la partie libanais de Ghajar, ainsi que de résister à toute agression ou occupation israélienne par tous les moyens légitimes permis. Il s'agit d'un droit que nul au sein de notre société arabe ne saurait penser abandonner », a noté M. Bassil.
M. Bassil a en outre demandé « une redistribution juste des réfugiés syriens au Liban entre les régions sûres de Syrie et les pays arabes ». Selon lui, « la politique des portes ouvertes dans le traitement de ce dossier n'est plus possible car la situation, si elle reste telle qu'elle, aboutirait sûrement à une explosion interne qui toucherait par la suite d'autres pays arabes, même lointains. »
« Si nous sommes d'accord sur le fait que les priorités de ce gouvernement transitoire, c'est d'assurer la sécurité et la stabilité d'une part et le climat propice au dialogue pour permettre à l'échéance présidentielle de se dérouler dans les délais et conformément aux usages de l'autre, il reste que les Libanais ne peuvent que s'entendre sur la nécessité de neutraliser le Liban des problèmes extérieurs, surtout s'ils sont interarabes. Le souci des Libanais est de réduire leurs problèmes internes, pas de les augmenter, sans que cela ne signifie qu'il faille adopter une neutralité vis-à-vis de la cause de la nation arabe, en l'occurrence, la Palestine et le droit au retour », a ajouté Gebran Bassil.
Soulignant que le Liban reçoit aujourd'hui 45 % des réfugiés syriens alors que les institutions de l'État n'ont rien reçu des aides internationales, le chef de la diplomatie a estimé que cette crise est désormais « une cause existentielle » pour le pays.
Gebran Bassil a enfin appelé les pays arabes à aider le Liban afin qu'il puisse faire face au terrorisme, à travers une politique ferme et une armée forte.
Liban
Devant la Ligue arabe, Bassil souligne le droit des Libanais à « la résistance »
OLJ / le 10 mars 2014 à 00h00
commentaires (4)
LE PAUVRE BASSIL : IL SE BALANCE ENCORE SUR UN FIL ! FIL KHÉT... MA FIL !
LA LIBRE EXPRESSION
15 h 14, le 10 mars 2014