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Liban - Dans les coulisses de la diplomatie

Baptême du feu réussi pour Bassil au Caire

Tous les regards étaient tournés hier en direction du ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, qui a séduit ses homologues arabes lors de son baptême du feu à la réunion du Caire, par son style calme et persuasif.


Le chef de la diplomatie libanaise a appelé les États arabes à soutenir le Liban afin d'alléger le fardeau représenté par les réfugiés syriens, entre autres crises, comme le terrorisme ou le phénomène des kamikazes jihadistes qui frappe le pays. Selon M. Bassil, le pays du Cèdre est en effet menacé par une série de fléaux qui menacent son existence même, si les choses restent en l'état : le spectre de la partition ou encore celui de l'implantation des réfugiés palestiniens, ainsi que le terrorisme et l'afflux permanent de réfugiés syriens. Ce dernier dossier n'est pas, de l'avis du ministre des Affaires étrangères, de nature humanitaire, économique, financière, sociale ou sécuritaire uniquement. Il s'agit ni plus ni moins d'une « question existentielle pour le Liban et toutes ses composantes », a-t-il dit, mettant en garde contre une pérennisation de la présence des réfugiés.


L'allocution de Gebran Bassil ne comportait aucune mention du triptyque « peuple-armée-résistance », auquel il a substitué la formule du « danger israélien aux frontières » et du « droit du Liban à libérer son territoire ou à recouvrer les fermes de Chebaa, les collines de Kfarchouba et la partie libanaise de Ghajar, ainsi qu'à résister à toute agression ou occupation israélienne par les moyens légitimes disponibles, qu'aucun société arabe n'aurait intérêt à remettre en question ». Le chef de la diplomatie a ainsi évité de susciter la colère de certains pays arabes influents au sein du CCG, comme l'Arabie saoudite, hostile à l'intervention du Hezbollah en Syrie.
Mais il a également évité de parler de « distanciation » vis-à-vis de la crise syrienne, évoquant la nécessité de « neutraliser » le Liban, formule qu'il juge plus adéquate.


Gebran Bassil a également parlé du Liban « modèle et message, à la formule pluraliste », une expression qui n'avait plus été employée par un ministre des Affaires étrangères depuis un bon bout de temps. Son allocution a ainsi été saluée par son homologue émirati, ainsi que par Saoud el-Fayçal.
Le chef de la diplomatie s'est ainsi aligné sur le discours du président de la République, ce qui semble laisser penser qu'il y a eu coordination entre les deux hommes, d'autant que M. Bassil avait affirmé dès son entrée en fonctions que c'est au chef de l'État que revenait la prérogative de mettre en place la politique étrangère du Liban, en collaboration avec le Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères.
L'intervention de Gebran Bassil a fait son effet, puisque le texte final, adopté par les ministres arabes, dont notamment l'Irak et l'Arabie saoudite, reprend la formule du chef de la diplomatie relative à la résistance, l'État étant le préau sous lequel cette résistance prend forme.


Les ministres arabes ont également accepté à l'unanimité d'accorder une aide au Liban concernant la question des réfugiés, dans la foulée du discours de M. Bassil et des résolutions de la conférence de Paris. C'est la Jordanie qui fera une proposition à ce sujet lors de la prochaine réunion des chefs de la diplomatie arabes.
Le Liban s'est enfin abstenu concernant la décision prise par les ministres de la Ligue d'accorder un siège à la Coalition nationale syrienne lors de la prochaine réunion de la Ligue au Koweït, le 25 mars.

Tous les regards étaient tournés hier en direction du ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, qui a séduit ses homologues arabes lors de son baptême du feu à la réunion du Caire, par son style calme et persuasif.
Le chef de la diplomatie libanaise a appelé les États arabes à soutenir le Liban afin d'alléger le fardeau représenté par les réfugiés syriens, entre...

commentaires (6)

ils doivent être furieux les frérots barbus du Hezbollah. a peine si basilou reconnait qu'ils ont une légitimité si et seulement si les Israéliens arrivent jusqu'a Halba ! hehehe, il est déjà loin le temps de Mansour. c’était quoi son prénom déjà ??

Lebinlon

12 h 48, le 10 mars 2014

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Commentaires (6)

  • ils doivent être furieux les frérots barbus du Hezbollah. a peine si basilou reconnait qu'ils ont une légitimité si et seulement si les Israéliens arrivent jusqu'a Halba ! hehehe, il est déjà loin le temps de Mansour. c’était quoi son prénom déjà ??

    Lebinlon

    12 h 48, le 10 mars 2014

  • Personne ne doute qu'un ministre des affaires étrangères membre du CPL sera plus libanais qu'un ministre proche d'une milice terroriste à la solde de l'Iran qui défend des intérêts étrangers au détriment des intérêts de l'Etat libanais. Carlos Achkar

    Achkar Carlos

    12 h 11, le 10 mars 2014

  • Un point pour le ministre Bassil.Il a bien tiré son épingle du jeu dans un contexte pas vraiment folichon.Vpoilà,c'est dit.Pourvou qué çà doure!

    GEDEON Christian

    11 h 02, le 10 mars 2014

  • Tous les regards étaient soi-disant tournés en direction de ce ministré, qui aurait pu séduire! ses homologues arabes lors de son baptême du feu par un "style" de danse du ventre calme et persuasive, ou quoi ! C'est quoi ça ! Il a appelé les arabes à soutenir le Liban afin d'alléger le fardeau représenté par les réfugiés syriens, entre autres crises, comme surtout le Takfirisme fakkihiste qui frappe le pays. Selon lui, le pays du Cèdre est en effet menacé par une série de fléaux qui menacent son existence même, si les choses restent en l'état : le spectre de la partition ou encore celui de l'implantation des Mercenaires Pasdarânîs, ainsi que le Takfirisme fakkihiste. Ce dernier dossier n'est pas, de l'avis du ministré de nature financière, sociale ou sécuritaire uniquement. Il s'agit ni plus ni moins d'une "question existentielle pour le Liban et toutes ses composantes", mettant en garde contre une pérennisation de la présence de ces Pasdarânîs !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    10 h 03, le 10 mars 2014

  • IL A RESPECTÉ LES ORDRES DU CHEF DE L'ETAT... UNE PREMIÈRE... ET S'EST COMPORTÉ EN MINISTRE LIBANAIS ET NON SYRO-IRANIEN... BIEN QU'ON S'ATTENDAIT À UN PEU MIEUX ENCORE ! AU CPL LA BOUSSOLE COMMENCE À SE ÉTABLIR. IL MANQUE LA RÉUNION ET L'ENTENTE AU SOMMET CHRÉTIEN : GMA-HAKIM-GÉMAYEL !

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 35, le 10 mars 2014

  • Alors Messieurs les éternels critiqueurs que pensez vous du "Gendre"? Il a été Génial n'est ce pas???

    Chadarev

    09 h 12, le 10 mars 2014

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